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Passer 6 semaines avec la belle-famille sans virer fou : plus facile qu’on ne le pense

J’ai procréé avec un Français qui a la nationalité canadienne. Je savais plus ou moins dans quoi je m’embarquais côté gestion, mais reste que nous avons établi les bases assez vite avec la famille de mon chum. C’était clair que nous allions faire des vacances en France une fois par année pour donner la chance à notre fille de connaitre ses grands-parents et ses cousins. D’un autre côté, parce que ce n’est pas la porte d’à côté, nous avons demandé aux parents de mon copain de faire pareil, une fois par année. 

Ils sont venus deux semaines quand je venais d’accoucher. Ce moment reste flou dû à mon manque de sommeil de l’époque et disons que j’avais encore des difficultés à mettre mes limites. J’avais des appréhensions quand mon copain et ses parents ont décidé que cette année, ça allait être un mois de plus que l’année dernière. 6 semaines. 45 jours. 

1080 heures à passer avec deux personnes de plus dans notre petit 5 et demi du Plateau. 

J’avais des sueurs froides juste à y penser. J’écris ces lignes la journée après leur départ et force est d’admettre que je m’ennuie déjà de leur présence. 

Premièrement, pour s’enlever un stress supplémentaire, on a payé notre homme de ménage pour qu’il fasse une grosse job de 6 heures. Oui ça coûte plus cher que notre budget hebdomadaire, mais au moins nous n’avons pas perdu de temps à vouloir montrer un appartement parfait. À la place, j’ai pris le soin de leur faire un lit accueillant dans le bureau et de leur libérer de l’espace pour mettre leurs bagages. 

Aussi, assez librement, nous avons dit tout de suite ce que nous ne voulions pas qu’il arrive pendant les 6 semaines. J’ai mis de l’eau dans mon vin pour des trucs qui me tiennent habituellement un peu trop à coeur (a.k.a comment mes armoires sont placées) et j’ai expliqué les règles de table que je ne pouvais laisser aller. Chaque fois qu’il y avait de quoi qui me gossait, je faisais une remarque un peu drôle, dans le genre : « pardonnez-moi, je ne peux pas entendre quand vous avez la bouche pleine. » Ça m’aidait surtout à dédramatiser la situation. 

Aussi, nous avions parlé d’une division saine des tâches et des espaces. 

Quand j’étais dans ma chambre, on me laissait tranquille. Même chose pour mes beaux-parents dans le bureau/chambre d’amis. Si ma belle-mère faisait le souper, ce qu’elle a fait 90% du temps, je prenais soin de faire la vaisselle pour remercier. Je leur laissais beaucoup de temps avec Dolores, c’était l’un des motifs de leur visite. Je laissais faire même si des fois, j’avais envie de dire que je faisais telle chose comme ça. En allant travailler à l’extérieur de la maison, ça me permettait aussi de prendre l’air et me dire que somme toute, c’était pas si grave.

En gros, tout le monde a mis de l’eau dans son vin et a respecté les limites de chacun. J’ai accepté de l’aide et dans une période un peu plus difficile de ma vie, j’ai accueilli leur présence à bras ouverts. 

J’ai déjà hâte de les voir cet été et de les accueillir l’hiver prochain. 

Quels sont vos trucs pour une cohabitation saine avec les beaux-parents ? 

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