Merci : parce que montrer notre gratitude, c’est important!

 
Aujourd’hui, je vais tenter de me reprendre, de réparer mes erreurs de méchante mom qui a roulé ses yeux en recevant ces p’tits bijoux de conseils et de commentaires.
 
Merci de m’avoir dit que je ne dois pas boire trop de vin pendant ma grossesse. T’sais, moi, j’savais pas ça. Et ça m’a fait du bien de l’entendre! Pour une alcoolique qui doit arrêter de boire du jour au lendemain, ces mots sont d’la p’tite musique. D’la belle p’tite musique douce.
 
Merci de m’avoir dit que mon choix de prénom pour mon enfant à venir, c’t’ait d’la marde. Et merci de me l’avoir répété et répété. Parce que parfois, j’entends mal. Je comprends vite les choses, mais seulement quand on me les explique longtemps. Votre opinion est vraiment importante pour moi. Surtout quand je ne vous l’ai pas demandée. Pour vrai, là, je suis reconnaissante.

Merci de m’avoir fait sentir incompétente lorsque j’ai arrêté d’allaiter. Voyez-vous, à la base, je ne ressentais aucune culpabilité. Je me disais « J’espère tellement recevoir des critiques par rapport à mon choix égoïste. Oh, et faites que ces critiques viennent sous la forme de sous-entendus hypocrites! »
 
Merci, nazi moms, de critiquer ouvertement chaque move que je fais. Merci de me surveiller via Facebook. Merci de prendre la peine de vitupérer sur les photos de mes enfants « nourris aux OGM et empoisonnés par la médecine conventionnelle ». Merci pour les copier-coller via Hippiepedia, merci de vous ridiculiser en essayant de vous valoriser.
 
Merci de me faire connaître vos inquiétudes en parlant à mon enfant au lieu de vous adresser directement à moi. Chaque « Oh, tu as les mains sèches! Ta maman te met pas de crème, mon bébé? Hein? Ta ‘tite-maman met pas de ‘tite crème sur tes ‘tites-mains? Mmmmm?» est une belle grosse gâterie pour mes oreilles de mère qui fait de son mieux.
 
Merci de me comparer aux autres mères. Parce que, avouons-le, les moms, on ne se compare pas assez. On ne culpabilise pas suffisamment. Une p’tite comparaison, on the side, ça remet les priorités en place. Ça détend.
 

Merci de me parler de l’élasticité de mon vadge. De me proposer des exercices pelviens. De me rappeler qu’une tête d’humain va me déchirer les parties.
 
Merci de me demander « à combien » je suis dilatée. Je n’osais pas l’annoncer au peuple. J’avais pensé l’écrire sur un t-shirt mais, Dieu merci, vous m’avez posé la question.
 
Merci pour vos semi-jokes messagères de vos doutes quant à la paternité de Julien. Je vous comprends : c’est difficile, faire part de son scepticisme à une dévergondée dépourvue de valeurs morales. Et, anyways, je ne saurais pas quoi vous répondre. J’sais-tu, moi, c’est qui, l’père de mes enfants?
 
Merci d’intervenir lorsqu’il est difficile d’appliquer les règles. Vos « Tu réprimandes pour ça? Mais on s’en fout! » et vos « Si un enfant réagissait comme ça avec moi, il serait mort! » sont tellement utiles!

Merci de vous assurer que je ne mette pas l’eau chaude du robinet dans les biberons, merci de me dire que les élastiques que j’utilise ont l’air de tirer les cheveux de ma fille, merci de me demander si j’ai un coupe-ongles en inspectant les pieds de mon fils (sans l’utiliser après que je vous l’aie garoché dans face), merci d’être là, avec vos joyaux de conseils, critiques et commentaires.

Bien à vous,
Cette mom qui vous adore et qui vous assure qu’elle sait ce qu’elle fait
xxxxxxxx