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À 40 semaines, gérer ses angoisses, son impatience et son entourage.
Crédit: PARINDA SHAAN/Pexels

Devenir enceinte, c’est un compte à rebours. C’est mathématique, ça durera 9 mois. Ben… 40 semaines. Ben… 280 jours après les dernières menstruations, ou 266 jours après la fécondation.
 
On est fait de même, on a besoin de statistiques, d’une date. On n’aime pas les à-peu-près, on veut mettre un X sur le calendrier. Donc, docteur, prenez votre roulette plastifiée et calculez-moi ça! 
 
Pour Simone, le chiffre magique s’est arrêté sur le 21 février.
 
Mais j’aurais donc dû le savoir. Ça n’arrive JAMAIS comme prévu. Et l’histoire aurait dû me l’enseigner pourtant : Juliette était née avec 10 jours de retard sur la date prévue. Pourquoi aurait-il fallu que ce soit différent cette fois-ci ?
 
Mais peu importe, dès la 37e semaine, j’étais prête. Prête au point de ne plus vraiment profiter de chaque moment, de toujours avoir en tête la possibilité que le travail commence, que mes eaux crèvent en pleine épicerie, que mon chum s’absente deux jours et que ça démarre à ce moment-là.
 
Et arrive la date du 21 février. Bon ben là, ça va y être!
Ben non. Ce fut une journée comme une autre.

Quel étrange mélange de sentiments, entre la hâte de lui voir la binette, l’écoeurantite aiguë de ne plus pouvoir s’endurer le corps, la volonté de vouloir profiter des derniers moments de quiétude pour se reposer et, bien sûr, l’enthousiasme contagieux de l’entourage.
 
Car si on doit se gérer soi-même le corps et le moral, on doit aussi composer avec les appels, les courriels, les pop-ups Facebook ou les textos qui se résument tous en un seul mot : « Pis? »
 
Pis? Pis rien maudine! Tu pensais quoi? Que j’avais accouché depuis une semaine, mais que j’avais juste oublié d’en parler et d’appeler pour t’avertir? Mais bon, malgré qu’on ait l’impression que le fer se tourne dans la plaie, impossible de ne pas être flattée de savoir qu’autant de gens pensent à nous.
 
J’ai quand même trouvé le site Internet parfait pour passer mon message durant les derniers jours. Vous pouvez en effet visiter le site haveyouhadthatbabyyet, pour un bon fou rire, ou juste pour avoir la réponse.
 
À 40 semaines et deux jours, j’ai donc décidé de profiter de mon temps, de dormir, de sortir, d’aller au resto avec des amies, d’aller voir un spectacle. Peu importe le temps que ça prendra, je ne suis certaine que d’une chose : c’est qu’elle finira par sortir. Alors pourquoi déprimer en attendant?
 
Comment avez-vous vécu l’attente les derniers jours de votre grossesse?

Note de l’auteure : Parlez-moi d’un bon « timing ». Environ 45 minutes après avoir mis le point final à ce texte, mon travail a commencé doucement. Douze heures plus tard, je tenais ma belle Simone dans mes bras.

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