Parce qu’une maman demeure maman pour toujours.

Ma mère n’est pas parfaite, elle a ses petits travers comme nous toutes, mais également de grandes forces : notamment celle de nous aimer du plus profond de son être. En devenant maman moi-même, j’ai pu réaliser à quel point cet amour est fort et intrinsèque. J’avais peut-être cette idée préconçue qu’en devenant adulte, on s’affranchit également du lien fort qui nous unit avec celle qui nous a mis au monde. Un événement récent dans ma vie m’a bien prouvé le contraire.
 
Un nuage gris flotte au-dessus de ma tête depuis quelque temps, je tente bien de m’en défaire en trouvant des projets stimulants; mais parfois la réalité nous rattrape et nous oblige à plier devant l’échec. Mon échec à moi : la faillite.
 
Je me retrouve seule, mon lot de déceptions sur les épaules, à rembourser une somme mensuelle importante pendant les cinq prochaines années. C’est long 5 ans! J’imaginais déjà ma vie, sans le sou, à refuser les sorties familiales, les activités et les petites douceurs qui rendent le quotidien plus léger. Mon existence serait sur pause pendant ces cinq années à travailler pour rembourser et rembourser pour m’en sortir.
 
Devant mon désarroi, ma gentille maman m’a proposé son aide. J’ai refusé. Pourquoi ma mère aurait à payer pour mes rêves échoués? Pourquoi partagerait-elle une partie de mon malheur pour me soulager?
 
Sa réponse était simple : « Parce que je t’aime! Parce que si tu étais malade, je donnerais tout ce que je possède pour te guérir, j’ai la chance de t’avoir près de moi, de te savoir en santé. Cinq ans, c’est vite passé, surtout si on partage la poire en deux, je t’offre mon aide parce que JE PEUX t’aider et parce que JE VEUX le faire! »
 
J’ai pleuré tout ce qu’il y avait à pleurer dans mon corps abattu. Bien entendu, j’ai été émue par sa réponse, mais surtout par la grandeur de l’amour d’une mère pour son enfant. Au-delà de ma trentaine avancée, ma mère demeure ma mère, elle veut mon bien, mon bonheur et elle me protège encore. Malgré tout ce que j’ai pu penser, ce lien fort n’a pas de fin, il continue à tisser sa toile et se consolider au fil du temps.
 
Maman, je veux être cette mère pour mes enfants aussi. Merci!

Vos parents vous sont-ils venus en aide dans votre vie d’adulte? Avez-vous réussi à l’accepter?