La fin de la relation amour-haine avec l’allaitement ou un petit deuil de la vie de maman.
Fannie D.Les premiers jours de la vie de F-A, j’ai détesté l’allaitement, qui me faisait tellement mal que j’avais peur de la prochaine tétée.
Les premières semaines de ma vie de maman, j’ai haï donner le sein parce que je voulais dormir plus que deux heures de suite.
Après ma rentrée à l’école, j’étais exaspérée de devoir tirer mon lait dans les toilettes parce que j’allaitais encore les jours où je n’avais pas cours.
Je pensais donc que quand F-A allait se sevrer ou que j’allais le sevrer, j’allais être libérée, délivrée.
Réalité
La semaine dernière, F-A n’a réclamé le sein que deux ou trois fois. Et pas du tout depuis une semaine. C’est la fin. Soulagée? Non, triste, comme Vanessa en parlait ICI.
Triste parce que c’est la fin d’une époque où je produisais quelque chose d’essentiel à mon fils, quelque chose que moi seule pouvais lui donner.
Triste parce que finalement, les tétées étaient des périodes de collé-collé remplies de doux. J’arrêtais les pleurs, je rassurais, je nourrissais. Arme secrète anti-hurlements, mes seins étaient toujours à disposition pour éviter les débuts de crise de bacon. Maintenant, je vais devoir trouver une autre arme secrète pour parer aux problèmes pendant le retour en avion vers Montréal (je vais m’inspirer ICI et ICI).
Sourire des deux côtés.
Crédit : Alexander Tundakov/Wikipedia
Après tout, malgré les désavantages, j’ai continué à allaiter pendant presque un an et demi, parce que pour moi, ça valait vraiment la peine, économiquement et surtout émotionnellement.
Mais il y a du positif. Mon fils est grand, il a arrêté tout seul, il passe à une autre étape et je peux boire du vin quand je veux.
Comment avez-vous vécu le sevrage?
P.-S.: Petite surprise de la fin, F-A a décidé de reprendre le sein depuis deux jours. Je profite au maximum de ces moments parce que je sens que ça ne durera pas et que ce n’était pas simplement une grève de la tétée.