Aller au contenu
Choisir la césarienne : quand la césarienne planifiée est le bon choix pour maman.
Crédit: Jonathan Borba/Pexels

J’ai toujours eu une peur bleue d’accoucher. Dans mes pires cauchemars, comme dans mes plus beaux rêves, mon récit d’accouchement se transformait en désastre. C’est bien beau être enceinte, mais à un moment donné, la petite bête doit sortir. Moi, je l’aurais bien gardé au chaud pour toujours, mais j’ai vite compris que ça ne pouvait pas marcher ainsi. Plus le jour tant (in)attendu approchait, plus tout se préparait là-dedans. Bébé se plaçait et la Nature faisait son travail. Semaine 37 de grossesse, coup de théâtre : le p’tit s’était viré de bord!

Cherchez pourquoi, l’option césarienne a toujours fait beaucoup de sens dans ma tête, et ce avant même que j’aille l’idée de concevoir des enfants. Tellement que je disais souvent à mes chums de filles que si je pouvais choisir entre un accouchement naturel et une césarienne, la deuxième alternative serait de mise. J’avais tellement peur d’accoucher que je réussissais presque à vendre l’idée de césarienne avec mes arguments bétons : pas de caca sur la table, pas de monologue scabreux envers mon homme, et surtout, que tout resterait intact ici-bas.

Une grossesse à risque plus tard, l’idée de césarienne faisait toujours autant de sens. Malgré les nombreux efforts du p’tit, il n’a jamais été capable de reprendre sa place. Plusieurs options m’ont été proposées, évidemment ma décision n’a pas été trop difficile à prendre. Il était pris la tête en haut et j’ai vu ça comme un signe. Pour moi, c’était aussi une façon de faciliter la venue au monde de mon fils. Une façon de nous épargner, aux deux, d’épuisantes heures de travail.

Voyez, ça fait peur un accouchement!
Crédit photo: JENNIWOWW/Twitter

Jour J : on se rend à l’hôpital aux petites heures. Ma zénitude stressait mon homme. C’était une grosse journée planifiée pour lui : il allait devoir s’occuper du p’tit qui devait être transféré en néonatologie, jusqu’à tant que je me remette sur pieds… douze heures plus tard!

Bonnet sur la tête et fesses à l’air, je suis la première maman à passer sous le bistouri. Dans la salle, trop de personnes : les spécialistes et leurs étudiants. Ça fait beaucoup de monde pour une si petite pièce! Pendant que mon homme s’habille en bleu pour venir à mes côtés, quelqu’un accroche malencontreusement le bouton d’urgence. Panique générale, tout le monde court vers la salle d’opération en criant mon nom, sous les yeux ébahis du futur papa. Ça commence déjà mal pour lui. Il parvient tout de même à reprendre ses esprits, pour ensuite venir me rejoindre.

Main dans la main, on assiste à la naissance de notre fils. Une fois le p’tit sorti, mon homme se lève, devient blanc et me regarde avec un vide dans le fond des yeux. Du haut de ses 6 pieds, il est aux premières loges des ravages effectués sur ma petite personne. Mais moi, de mon côté du rideau, j’en ai rien à faire de mes tripes sorties… C’est la belle vie quand même! Bébé emballé, mes deux amours me disent « à plus tard ». Il ne me reste maintenant que douze longues heures à compter avant de mieux les retrouver.

Votre Jour J a-t-il été, lui aussi, plus stressant pour papa que pour vous?

Plus de contenu