Je ne connais pas beaucoup d’enfants (et d’adultes!) qui n’ont jamais rêvé de posséder un arbre si grand qu’ils pourraient y monter et y rester des heures. Il me semble qu’on avait tous l’impression que les enfants dans les films et les livres avaient automatiquement un giga-érable dans la cour arrière. Ja-lou-sie! Il y avait une immense roche sur laquelle jouer chez ma grand-mère maternelle, mais t’sais, c’est pas pareil.
Malgré qu’il soit géologue de formation, Jacques Goldstyn rêve aussi de se prélasser sur une belle grosse branche d’arbre. Je vous avais déjà parlé l’an dernier de son hilarant « Petit tabarnak » et voilà qu’il récidive à La Pastèque. On ne lui en voudra pas, car son nouvel album, « L’arbragan », est absolument charmant!
Crédit : Éditions La Pastèque/Facebook
On y raconte l’histoire d’un petit garçon qui aime jouer seul et qui a pour meilleur ami un immense chêne qu’il a baptisé Bertolt. Il adore y grimper, bien que ce soit un peu difficile. Du haut des branches, il peut admirer ses voisins, mais aussi fraterniser avec les créatures à plumes ou à poils qui habitent aussi ce superbe feuillu. Mais un printemps, malheur! Les feuilles ne poussent plus… Comment dit-on au revoir à un si grand ami?
L’arbragan sort vraiment du lot par sa poésie et sa grande beauté. Tout en étant un album hors de l’ordinaire, il vante également la différence chez l’être humain. J’ai trouvé très rafraîchissant qu’on propose un personnage principal qui aime jouer seul… Une ode à l’introversion et au plaisir d’être avec soi-même (ou avec un arbre!), c’est génial, non? En passant, spoiler alert, la conclusion est vraiment magnifique!
Aviez-vous un arbre sur lequel grimper quand vous étiez enfant?
Pour le trouver en librairie ou en bibliothèque…
L’arbragan
Texte et illustrations : Jacques Goldstyn
La Pastèque, février 2015.