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La semaine de relâche, stressante pour les parents?
Crédit: Marisa Howenstine/Unsplash

Étudiante, je vivais pour la semaine de relâche. J’allais sortir din bars, commander d’la bière flat pis frencher avec des gars habillés en ECKO.
 
Barmaid, j’appréhendais la semaine de relâche. J’allais travailler comme une folle pis servir des verres d’eau aux pauvres étudiantes qui frenchaient des gars habillés en Ed Hardy. En passant, c’est moi, la barmaid qui vous donnait des demi-verres d’eau chaude parce que vous ne lui laissiez aucun pourboire.
 
Maman, j’avais hâte à la semaine de relâche de la garderie. J’allais faire PLEIN DE CHOSES avec mes enfants : aller au resto, bricoler, leur dessiner dans face…
 
Mais ark, non. Nous avons eu quelques bons moments : aller au cinéma, promenades et déjeuner collés dans notre lit king en écoutant des bonhommes

Mais la plupart du temps, je rushais et culpabilisais. Premièrement, j’étais exténuée, car je me couchais rarement avant minuit. J’acceptais mal le fait que mes journées se résumaient à torcher, nourrir et discipliner. Alors, brûlée ou pas, j’allais passer du temps sans les enfants.
 
Ça aurait été différent si je n’avais pas eu à dealer avec un bébé et une bambine. J’ai presque eu recours à un coach de vie juste pour planifier notre demi-heure dans la cour.  M’habiller, pourchasser Livia pour attacher son chapeau, nourrir Albert qui a soudainement faim, remettre son chapeau à Livia, habiller Albert, déshabiller Livia qui a envie de caca, consoler Albert qui fait ses dents, aller aux toilettes, redonner espoir à Livia qui ne croit plus au projet d’aller dehors, retrouver Albert enfin endormi, le déshabiller, expliquer à Livia qu’on ira dehors après la sieste, rhabiller Albert qui s’est réveillé, rhabiller Livia, aller dehors et rentrer après une demi-heure parce que tout l’monde est à boutte.
 
Je constate que je stresse souvent quand il est temps de faire une activité avec mes enfants. Parce que ma poussette double est mal adaptée pour eux, parce qu’Albert est trop gros pour mon porte-bébé (six mois, 26 livres!), parce qu’il fait froid, parce que synchroniser un bébé et une bambine est quasi-impossible, parce que, parce que, parce que. 
 
Chaque nuit de la semaine de relâche, je m’endormais en comptant des moutons nommés J’aurais-Dû. J’me trouvais pas l’fun, pas patiente, pas efficace. Au moins, je crois avoir trouvé la solution à ce problème.
 
Apprendre à lâcher prise. Vivre le moment présent, ne pas m’accrocher à mes projets. Comprendre que ce n’est pas nécessairement moi qui fais l’horaire de moi et mes petits. Leur «mood du moment» DOIT être pris en considération.

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