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Lettre à ma belle-fille
Crédit: Jonathan Borba/Unsplash
À ma (belle-) fille,
 
J’ai toujours été douée avec les mots. J’ai toujours priorisé la communication dans les relations entre humains. J’ai toujours su quoi dire, quoi faire et comment. J’ai d’ailleurs toujours assez bien réussi dans ma vie, parce que j’ai plutôt la parole en bouche… Peu importe le nom de cette faculté qui est mienne, elle me fait faux bond depuis que ton père et toi êtes entrés dans ma vie. J’ai tant de choses à te dire, que je ne sais par où commencer, ni comment m’y prendre. Alors voilà que j’ai pensé t’écrire cette lettre, et j’espère qu’un jour, tu en comprendras tout le sens.
 

Je sais que tu as mis du temps à m’accepter et à comprendre ce que ton père pouvait bien aimer en moi. Parce que dans ton cœur de petite fille, ton papa et ta maman font UN pour la vie. Je sais qu’il arrive encore que ma présence te dérange, même si tu te rapproches doucement. Je sais surtout que je ne suis pas ta mère, et je n’ai pas l’ambition de prétendre au titre. Je sais aussi que je ne suis pas ton amie, mais je ne crois pas que ce soit mon rôle.

Par-dessus tout, je voudrais te dire que je t’aime comme ma propre fille, mais je ne sais pas encore ce que c’est que d’être maman. Au final, je connais bien peu de choses sur la parentalité, mais je sais en tout cas que je t’aime déjà de tout mon cœur et que je veux être présente dans ton monde.

Je te propose de me voir comme une sorte d’alliée pour la vie. Quelqu’un de proche, qui te porte beaucoup d’affection et qui peut te raconter des histoires. Quelqu’un pour te conseiller quand tu en as besoin, mais qui sait s’effacer quand il le faut. Je te promets de ne jamais te juger, de te respecter et de t’aimer. Parce que tu fais partie de l’homme que j’aime. Tu es sa fille, sa chair et son sang, et je sais combien tu comptes pour lui. Je te vois en lui et je vous découvre tous les deux chaque jour davantage.

Sache que ton père et moi nous aimons profondément et que rien, ni personne, n’y changera quoi que ce soit. C’est pour cela que nous travaillons aussi fort à bâtir notre maison, à fonder notre clan dont tu feras partie. Je veux que mes enfants te considèrent comme leur grande sœur, et pas seulement comme une demie. Je veux que tu les aimes en retour, et que nous soyons complices comme une vraie famille. Je sais que tout ne sera pas toujours parfait, mais c’est aussi le lot de tous les foyers.
 
Alors je te demande de me laisser la chance de fabriquer tendrement ce chez nous.
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