La conciliation travail-famille ou le désir inavoué d’être maman à la maison.

Conciliation, travail et famille. Ces trois mots sont-ils supposés pouvoir être conjugués ensemble? Parce que de mon côté, je trouve la conjugaison bien difficile ces derniers temps.

Travail : celui à la maison qui commence à 5 h du matin avec deux merveilleuses filles qui aimeraient mieux dormir que de courir à la garderie avec maman, qui tente tant bien que mal de préparer toute la bande pour être à l’heure. C’est aussi celui au boulot qui se termine à 15 h pour un retour à la garderie chercher les merveilles qui attendent maman ou papa pour un autre rush souper–bain–dodo. Les heures de ma journée semblent s’écouler à la vitesse de la lumière!

Famille : Unité familiale qui se compose de deux adorables fillettes, papa et maman (dans mon cas),  raison de vivre et bordel quasi-permanent, mais oh combien motivant, surprenant, stimulant et assurément exigeant.
 

Mon p’tit chaos perso’.
Crédit : Andréanne M.Lapointe
 

J’aime mon travail, j’apprécie mes collègues et je considère cet environnement agréable et stimulant. Mais depuis que je suis maman, et surtout depuis que je le suis deux fois, rien ne va plus ou tout va plus vite.

Je ne fais que courir pour ne rien attraper. Matin, midi, soir, c’est la course. J’aimerais avoir la possibilité de ralentir pour voir le train passer. Faire de la popote, ranger mon petit nid à mon rythme, aller au parc avec mes puces, lire des histoires et faire du bricolage inspiré de Pinterest. Avoir plus que deux jours par semaine pour profiter pleinement de ce beau cadeau qu’est l’enfance de mes amours.

Parce que pendant ces deux journées, il n’est pas question de congé, mais de cycle étourdissant où relaxer est un luxe, car épicerie, ménage et temps de qualité avec les petites sont des activités non-négociables pour moi.

Mais en même temps, j’ai besoin d’argent pour payer les nécessités et les petits luxes. De plus, travailler me permet de m’épanouir, d’être une femme accomplie et autonome ayant des conversations qui n’ont rien à voir avec mes enfants. Lorsque je suis au travail, je suis à nouveau une adulte dans le vrai sens du terme et ça aussi ça fait du bien. 

Finalement, je suis un monde de dualité entre ce que je veux, que je peux et ce qui est.

Est-ce que j’aimerais être maman à temps plein, sans penser à rien d’autre. C’est sûr que oui, mais pour combien de temps? Est-ce que je serais prête à vivre avec moins? Difficilement…Quel est l’idéal? Je ne le sais pas.

En septembre, ma grande rentre à la maternelle, la petite va continuer à la garderie. Deux endroits différents le matin, deux retours le soir. On dirait bien que le fameux concept de conciliation travail-famille, je suis mieux de m’y faire parce qu’à mon avis, il ne fait que commencer.