Longtemps, j’ai craint la routine par peur de devenir monotone, plate, prévisible et sans surprise.
Je l’ai souvent repoussée et Dieu sait comme je ne voulais pas qu’elle fasse partie de ma vie, ni personnelle, ni professionnelle.
Je n’aurais pas cru dire une telle chose, mais aujourd’hui, avec deux enfants en bas âge et un papa qui travaille de nuit, elle me sauve la vie, carrément. De plus, je suis mieux organisée et je ne manque plus de temps. J’arrive à presque tout faire en une journée. #NOT. Bon, la liste est toujours trop longue, mais j’essaie.
Le principal, c’est d’être satisfait de c’qu’on réussit à faire.
Cette routine-là, je lui mets tout de même une limite et je me permets de déroger la fin de semaine quand nous nous retrouvons tous les quatre. Parfois, c’est un peu difficile de la retrouver, mais nous y parvenons toujours.
Chez l’enfant, la routine est vraiment bénéfique parce qu’une fois établie :
- Elle lui permet de prédire la suite des évènements et de se situer dans le temps (bain, repas, etc.).
- Elle lui procure un sentiment de sécurité.
- Elle le met en confiance.
- Elle l’aide à s’affirmer.
Ici, en semaine, tout est toujours fait dans le même ordre :
16 h 45 – on arrive de la garderie – 15 minutes de télé permis pendant que je prépare le souper.
17 h 00 – on joue une vingtaine de minutes le temps que le souper soit prêt.
17 h 30 – on mange.
18 h 00 – je coule le bain et mets de la musique.
18 h 15 – l’heure du bain, ici, c’est un moment de plaisir plutôt que de relaxation.
18 h 45 – pyjama, suce, doudou, allaitement de ma p’tite dernière qui s’endort sur son dernier boire.
19 h 15 – activité relaxante que mon fils choisit (livre, télé même si on devrait pas, compter les étoiles)
19 h 45 – dodo
C’est tellement ancré dans la tête de mon fils (et tranquillement dans celle de ma fille) que je n’ai plus besoin de lui dire ce qui s’en vient, il le sait. Quand il entend l’eau du bain, il vient me rejoindre. Quand c’est le temps du dodo, je n’ai qu’à lui dire « on prend la doudou » et il va de lui-même dans sa chambre.
Tout ça sans crise ou presque, parce que non, ce n’est pas facile tous les soirs, mais 90% du temps, c’est si simple.
Même pour moi, la routine est devenue bénéfique parce que je n’ai plus à m’épuiser avec les mots d’ordre à répétition. Par contre, quand la fin de semaine arrive, je mets un gros X sur celle-ci et on profite du temps qu’on passe en famille sans tracas et sans obligations. C’est spécial et ils le savent. C’est comme si c’était la fête à chaque vendredi.
Quelle importance accordez-vous à la routine? Prend-elle beaucoup ou peu de place dans votre vie?