J’ai préparé la première journée d’école de mon aîné aussi intensément que j’avais planifié son arrivée au monde. Des listes, des livres, des conseils. J’ai dégagé l’horaire autour de la date prévue. Son sac d’école s’est rempli comme ma valise d’hôpital.
J’ai tant dirigé d’énergie vers cette grande étape. Était-il bien préparé? À pareille date l’an dernier, j’avais en permanence une petite boule d’angoisse mélangée avec la confiance que tout allait bien aller. Et comme pour sa naissance, autant j’étais préparée pour le jour J, autant je ne m’étais pas attardée à ce qui suivrait.
Un souvenir de la première journée d’école!
Le Théo qui est embarqué dans l’autobus pour la première fois a si bien évolué en neuf mois. Du petit gars qui refusait qu’on le complimente, il apprend à se faire confiance. Sa grande curiosité me pousse à découvrir des sujets que mon cerveau avait juste évités à ce jour. #Dinosaures #Météorite
Depuis son entrée à la maternelle, j’ai vécu mon lot de petits stress. La première rencontre du professeur où le coeur me débattait jusqu’à ce que je la vois. Son sourire et ses cheveux gris m’ont réconfortée.
L’attente dans le corridor pour la remise du premier bulletin où le niveau de stress de mon amoureux était à zéro alors que le mien était 15 sur 10. Ma tête imaginait les pires scénarios et j’y attribuais déjà mon manque de compétences parentales. Après avoir découvert les résultats positifs de l’évolution de mon fils, j’ai compris qu’il est temps d’arrêter d’imaginer que tout est grâce ou à cause de moi. La petite enfance est derrière déjà. Ma job, c’est d’être là, à côté, pas loin.
Mon coeur a pourtant fait bien des tours la première fois qu’il est revenu en pleurant. Il n’avait pas envie de me partager pourquoi. Pour la première fois, je devais patienter pour comprendre ce qui le chavirait. Depuis longtemps, nous lui parlons des bons et des mauvais choix. Les conséquences semblent tellement plus difficiles quand elles se vivent en dehors de la maison.
Il y a les découvertes plus cocasses. Quand il a déclaré pour la première fois : « Maman, c’est trop nice. » Qu’il m’a expliqué ses jeux de récréation qui impliquent des espions et des clans ennemis. Ou lorsqu’il a remis mes aspirations Pinterest à zéro en ne mangeant pas sa collation favorite, des poivrons, parce que je les avais découpés en forme d’étoiles. « Maman, c’était un légume bizarre. »
Comme lorsque je suis devenue mère, l’entrée à l’école amène une nouvelle gang à qui accorder ma confiance. Du chauffeur de bus à l’éducatrice qui veille à ce qu’il mange son lunch. Et surtout, cette maman que je croise deux fois par jour avec qui je suis passée de small talk en septembre à amie sur qui je peux toujours compter.
Mon plus grand moment coeur mou, c’est ce dessin. Qu’il a fait librement en classe. Juste parce qu’il avait envie de dessiner notre famille. Alors, tout va être correct. Il sait que nous sommes là, pas trop loin, les yeux débordant de fierté.
Parents d’enfants d’âge scolaire, qu’avez-vous découvert avec cette grande étape?