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Proposer les lectures de son enfance : oui, mais… non?
Crédit: Baby-Sitters Club Wiki / Montage : Marianne Phénix

Avez-vous remarqué que le marketing adopte souvent la stratégie ressortir-les-souvenirs-de-notre-enfance-des-boules-à-mites? Combien de séries animées sont ressuscitées sous forme de DVD, question de nous faire acheter le fameux coffret d’Albator? Tel un bon vieux pâté chinois, un souvenir d’enfance, ça réconforte toujours. Et, hipsters que nous sommes, nous voulons toujours proposer ces classiques à nos enfants, parce que « c’était tellement meilleur avant! »
 
Si nous avons regarni nos KALLAX, GNEDBY et autres LIATORP d’animés japonais des années 80, est-ce que nos BILLY méritent de recevoir le même traitement, version littéraire? Au début des années 90, une vague de séries culte de littérature jeunesse s’est abattue sur le Québec : Les Baby-Sitters! Les Frissons! Les Chair de Poule!
 

 
J’imagine ne pas être la seule à trouver encore des cahiers Canada avec la mention « Club des Baby-Sitters » sur la page couverture. Une tonne de pré-ados avec une âme de Dragon s’est soudain trouvé une vocation entrepreneuriale de gardien(ne), surtout si ça pouvait se faire en club, Nouville-Style.
 
J’avoue que je me vois mal proposer ce genre de lectures aujourd’hui, si ce n’est qu’en raison de l’évolution de la technologie. Essayez d’expliquer à un ado possédant le tout dernier iPhone gold que nous trouvions ça vraiment, mais vraiment hot que Claudia Kishi ait une ligne téléphonique privée… Vous allez probablement vous mériter le statut d’antiquité sur-le-champ.



Nos seules ambitions à 13 ans : manger de la junk et avoir un téléphone.
Crédit : BSC-squee

 
Et que dire des livres Frissons aux couvertures discutables? Dans mon temps (dit-elle avec la voix chevrotante), les élèves du primaire couraient vers la bibliothèque scolaire pour s’assurer de mettre la main sur un exemplaire d’une histoire du Stephen King des pauvres. Aujourd’hui, après les 9372342 itérations de la série Saw, les Frissons, c’est de la p’tite bière.
 
Je pense que des classiques moins éphémères résistent probablement mieux à l’épreuve du temps. J’espère bien pouvoir un jour partager mon amour pour la rouquine rêveuse et un brin badass qu’est  Anne Shirley. ÇA, c’est indémodable.
 


Ma BFF
Crédit : Québec Amérique

 
Souhaitez-vous proposer vos lectures nostalgiques à vos enfants?

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