Mots traumatiques : quand l’écriture devient un outil pour survivre à une rupture.

Une rupture, une perte, un deuil. Quand l’amour quitte notre partenaire de vie et que nous n’avons mot à dire, c’est encore plus difficile. Dans Mots traumatiques, une jeune mère nous fait part de son histoire et ses états d’âme.

C’est une histoire banale, tristement banale. Si on en faisait un film, on soupirerait devant le cliché qui s’offre à nous. C’est l’histoire d’un couple qui s’aime depuis 5 ans déjà, tellement qu’il décide de faire un enfant. Le projet les anime, les fait rêver. Ils ont leurs problèmes de couple certes, mais ils sont tellement parfaits ensemble.  Et l’enfant arrive dans la beauté, il est gentil, il ne pleure pas beaucoup, mais soudainement, les amoureux s’éloignent l’un de l’autre.

Elle trouve difficile de passer ses journées sans lui, à s’occuper d’un bébé charmant, mais si demandant. Lui, sa carrière prend soudainement son envol, il voyage, prospère, rencontre des gens, une femme. Leurs vies prennent deux tournants différents.

Oui, il devient plus intransigeant; oui, elle maugrée plus, pressentant une nouvelle distance qui s’installe entre eux. C’est l’histoire de la fin d’un couple dans le creux de la nuit. Il lui annonce qu’il la quitte, qu’il ne sert à rien de recoller les morceaux de leur relation déjà terminée, selon lui. Il y a réfléchi seul dans les derniers mois et tout effort supplémentaire ne servirait plus à rien.
 
C’est une histoire banale, tristement banale. Cette histoire, c’est la mienne. C’est une histoire de couple dans laquelle on m’a refusé la parole.

Parole que je tente de me réapproprier à nouveau dans un journal en ligne.