Quand j’étais petite, apprendre à nager était une activité au cœur de nos occupations familiales. Mes parents m’ont fait découvrir et apprécier l’eau très jeune. Du plus loin que je me souvienne, dès qu’il y avait de l’eau quelque part, nous faisions trempette. Je suis même devenue plongeuse à 18 ans. Une décennie plus tard, c’est à mon tour d’avoir une famille et évidemment, je veux transmettre mon amour et mon respect pour le monde aquatique.
Initié à la piscine municipale de Saint-Hyacinthe dès ses 6 semaines, mon bébé est déjà heureux comme un roi dans l’eau. Je me suis donc mise à en apprendre plus sur les possibilités qui s’offrent à nous pour qu’il apprenne à nager. Je m’imaginais que dès l’automne, mon enfant pourrait acquérir certaines bases.
Malheureusement, le premier cours, étoile de mer, se donne seulement à partir de 12 mois avec une aide flottante. Pour que mon bébé acquière de l’assurance sans flotteurs, je devrai attendre qu’il ait 3 ans. Je trouve ça très lent parce qu’à 6 mois, il est déjà bien initié à l’eau. Que faire alors?
Après quelques recherches, j’ai trouvé ce qui nous conviendrait le mieux. Un cours privé pour apprendre à mon bébé non seulement à avoir de bons réflexes de flottaison, mais aussi les techniques de nage efficaces. J’ai la conviction qu’un bambin est capable de plus que ce que leur demandent les cours conventionnels.
J’ai donc rencontré Karina Renaud qui enseigne la natation depuis maintenant plusieurs années. Elle donne un programme spécialisé, basé sur la survie en cas de chute accidentelle dans un plan d’eau. Ses cours se donnent individuellement. Papa et maman restent un peu à l’écart pour maximiser l’attention de l’enfant. Vingt minutes, c’est juste ce qu’il faut pour s’amuser un peu avant de pratiquer une routine de mouvements. Un rituel à répéter tout en progression pour transformer ces mouvements en réflexes. Avec le temps, les aptitudes de nage deviennent rapidement assez impressionnantes
Voir un bambin de 2 ans et demi traverser la piscine sur le dos seul et sans flotteur, c’est vraiment motivant. L’enfant se sent fier de relever des défis, mais l’emphase est aussi mise sur la sécurité. Karina apprend aux petits comment agripper le rebord de la piscine, mais aussi quoi faire s’il perd prise. Il apprend donc que l’eau, ça peut être dangereux et qu’il faut montrer du respect. Prenons note que ce type de cours, comme tous les autres, n’empêche pas que la supervision reste essentielle en tout temps autour des plans d’eau.
Crédit : Anne-Marie Plamondon
Il faudrait un double de Karina dans ma ville. En fait, je crois qu’on devrait offrir ce genre de cours dans toutes les municipalités. Malheureusement, avec les cours traditionnels, un enfant de deux ou trois ans ne saurait pas encore comment flotter et nager adéquatement lors d’une chute accidentelle dans une piscine. Avec l’été qui s’en vient et les trop nombreuses noyades chaque année, tout ça me fait réfléchir beaucoup.
À quel âge votre enfant a-t-il su nager seul et sans flotteur? Pour vous, les piscines sont-elles une source de stress?