Samedi matin, je lis mon livre, confortablement assise sur le divan du salon, une tasse de café fumante à mes côtés. Les timides rayons du soleil caressent chaque page de cette histoire que j’ai lue rapidement toute la semaine, mais que ce matin, je prends le temps de savourer lentement.
Puis tout d’un coup, il est 8h00. Oui, seulement 8h00. Mais par chez nous, à 8h00 les samedis matin, la machine ouvre ses deuxièmes moteurs et je tombe en mode panique totale.
C’est le samedi du karaté ou le samedi de l’orthopédagogue?
Le kimono est-il propre ou les crayons sont-ils aiguisés?
Je me pitche en bas pour « déranger » les enfants devant leurs dessins animés (privilège réservé aux journées de congé). Vite! Vite! Vite!
Il faut déjeuner, il faut se brosser les dents. S’habiller, et se peigner. Maman doit prendre sa douche si elle est l’heureuse élue, sinon papa.
En quelques minutes seulement, ma douce matinée de congé vire subitement au cauchemar.
Pourquoi, ô pourquoi, avons-nous eu l’idée d’inscrire notre fille à des cours le samedi matin? Et puis je ne vous parle pas du petit dernier qui commence à demander lui aussi de suivre… Misère! Bientôt j’aurai donc deux agendas gérer?
Est-ce que ma seule façon de retrouver une matinée de congé par semaine serait de me séparer pour boire du café chaud un samedi sur deux? (Relaxe mon amour, c’est de l’ironie!!! Pis ma collègue a écrit un texte qui brise cette fausse idée, juste ici)
Oui je sais, y’a des parents qui s’épanouissent dans les cours du samedi, mais je les soupçonne quand même de sacrer intérieurement quand ils se retrouvent dans l’eau frette de la piscine du centre sportif à 8h30 le matin. Ils vous diront que non, mais je suis certaine que leurs sourcils eux, disent oui.
Eh oui je sais, je ne suis pas la maman qui filme le cour de karaté en entier (pourquoi faire sérieux?) et oui je sais, je ne suis pas celle qui rapièce le collant de danse (j’en achète un autre de façon totalement paresseuse et irresponsable), mais je suis, je vous le jure : présente. Oh que je suis présente!
Parce que pensez-vous que je m’extirperais péniblement et à contre-cœur de mon divan moelleux et de mon roman captivant pour être avec ma fille qu’à moitié?
Je suis toute là. Comme toujours. 24 heures sur 24. 7 jours sur 7.