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Mon bonheur ne dépend que de moi.

Cette vidéo est puissante et parfaite, du moins à mes yeux.
 
Elle a fait surface dans mon fil d’actualités la semaine dernière. J’ai toujours aimé Jada Pinkett Smith qui me renvoie l’image d’une femme forte, bien articulée, qui sait faire valoir son point. À peine avait-elle prononcé quelques phrases que j’avais déjà les yeux dans la flotte. Je sentais ma gorge se nouer.

Mais pourquoi donc?
 
La réponse est simple, très simple. Jada a réussi à mettre les mots justes sur ce que je vis présentement, sur ce que je ressens. Ce que jour après jour je tente de communiquer de façon malhabile à mon conjoint ou à mon entourage. Cette femme, que je trouve encore plus inspirante depuis, m’a tout simplement enlevé les mots de la bouche.
 
À l’aube de la trentaine, après près de cinq années à naviguer dans le monde de la maternité, j’ai dû me rendre à l’évidence. Je m’étais perdue quelque part en chemin. J’avais tellement voulu le meilleur pour mes enfants, je voulais tellement veiller à leur bon développement et à leur bonheur, m’assurer qu’ils aient les outils pour affronter la vie et devenir des humains adéquats, je m’étais peu à peu effacée. Mais n’était-ce pas ça le rôle d’une mère? Se sacrifier pour ses enfants, pour sa famille? C’est bien souvent trop souvent le message que la société semble nous renvoyer. Du moins, c’est le message que j’avais capté au fil des ans.
 
Il y a quelques mois déjà, épuisée, au bout du rouleau, j’ai décroché le téléphone et demandé de l’aide en appelant au CLSC. Je me sentais un peu imposteure, comme si je me disais que quelqu’un quelque part avait sûrement plus besoin de soutien que moi. Comme si je volais la précieuse place destinée à cette personne plus mal en point.
 
La rencontre avec la travailleuse sociale m’a fait réaliser que, bien que mon mal pouvait sembler futile à mes yeux, ma détresse était bien présente. Vaut-il mieux attendre de frapper un mur pour demander de l’aide ou est-il plus sage de se faire aller le drapeau blanc quand on sent que le mur viendra si rien ne change? J’en avais marre de pleurer, marre d’être stressée. De m’entendre lever le ton et m’impatienter avec mes enfants me tuait à petit feu. Ce n’était pas moi ça! Et plus mon attitude et mon comportement empiraient, plus les enfants, petits miroirs sur deux pattes, me renvoyaient cette attitude de marde en pleine face. Je devais prendre soin de moi, pour aller mieux, pour être heureuse. Pour que le climat familial redevienne harmonieux.
 
Jour après jour, j’essaie de focuser sur le positif. De me mettre à l’horaire, me prendre un petit moment pour moi. Me planifier des sorties ou des activités que je ne me permettais pas vraiment par le passé. Parce que manque de temps, parce que les enfants, parce que trop d’excuses bâties de toutes pièces qui faisaient en sorte que je m’étais négligée au fil du temps. Je suis en train de reprogrammer mon cerveau, lui faire accepter le fait que penser à moi et prendre soin de moi n’est pas de l’égoïsme, bien au contraire. Si maman est trop essoufflée pour être présente de corps et d’esprit pour sa famille, à quoi ça sert?
 
Cette vidéo, je la garderai précieusement dans ma back pocket. Quand j’aurai des petits moments de faiblesse, des remises en questions, je l’écouterai. En boucle. Parce que cette vidéo me fait pleurer, oui. Mais elle me fait énormément de bien.

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