Je profite de la parution de ma première chronique sur TPL Moms pour me présenter. Alors me voici, Maude, 34 ans, nouvelle chroniqueuse en réorientation qui saute dans le vide sans parachute. Le 27 août, je dis « bye bye boss », sans plan B, sans assurances et sans chômage. C’est l’aventure qui m’attend, les montagnes russes avec pas d’ceinture.
À part mon besoin de chute libre, je suis une hyperactive paresseuse. J’ai beaucoup de difficulté à rester assise plus de deux minutes, mais je vis très bien avec un trou dans le plafond de ma salle de bain pendant des mois. Je traiterai sur cette tribune d’enjeux liés à la parentalité, de voyages en tribu, de bouffe, de saut dans le vide (sans parachute) et de bien d’autres choses encore.
Éloge de la fuite… Ou Maude préfère la course.
T’sais la toune « Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde », c’était devenu mon mantra… D’une part parce que ça me permettait de me défouler de chanter ça b’en fort en duo avec Lisa. D’autre part pour l’espoir : « Peut-être que demain ça ira mieux. » Peut-être que demain y’aura moins de cernes en dessous de mes rides ou vice versa.
Puis un jour, j’ai commencé à courir. J’ai fui ma maison, ma routine, ma vie… J’ai fui mon bébé! J’étais à boutte de pas dormir, d’entendre pleurer, d’allaiter 23 heures/24 parce que j’étais rendue une suce, de perfectionner ma méthode de squat-brasse-le-bébé-c’est-la-seule-affaire-qui-marche.
Puis j’ai continué à courir. De moins en moins pour fuir mon bébé, de plus en plus pour le plaisir. C’est devenu une drogue, une nécessité, une source de bonheur (t’sais les endorphines?). Puis tranquillement j’ai guéri. De mon accouchement de marde à des milliers d’années-lumière de ce que j’avais imaginé, de la culpabilité (pas assez de temps pour la plus vieille, pas assez de temps pour mon bébé, vous connaissez la chanson?).
Puis un jour je me suis inscrite à un demi-marathon. Moi, la grano-pas-sportive. Au quatorzième kilomètre, les endorphines sont rentrées au poste. Shit! J’étais la reine du Carnaval, je saluais tout le monde, je pensais aux gens que j’aimais pis toute, comme sur l’ecstasy (c’est ce qu’on dit). À la ligne d’arrivée, mon chum (les yeux pleins d’émotions) et mes deux filles m’attendaient. J’étais fatiguée, j’avais froid, mais c’était moi la plus chanceuse.
Comment arrivez-vous à prendre soin de vous comme parents?