« Merci », c’est un mot tout simple, mais qui prend tellement tout son sens depuis que je suis maman. Spécialement depuis que je suis mono-maman.
Ma fille grandit entourée de ce que j’aime appeler son village : ma famille, celle de son papa, nos amis, ses (petits) amis… Et tous ces gens forment un réseau sur lequel j’ai appris à m’appuyer.
Un simple merci est tellement impuissant pour exprimer toute ma gratitude, surtout celle que j’ai pour ma maman et ma sœur.
Crédit : Studio Magenta
Ces femmes me permettent de garder la tête hors de l’eau. Ce sont celles qui se font un plaisir de passer du temps avec ma fille, celles pour qui je sens que je ne dérange pas quand je demande si elles sont disponibles pour garder ma fille, ou simplement pour venir passer du temps à la maison parce que j’ai les blues d’être toute seule avec Flavie.
Ces femmes sont là quotidiennement pour me supporter, m’encourager, me rappeler que je suis une bonne maman, même quand je me sens nulle. Elles me rappellent aussi que je ne suis pas seulement une maman, que je suis une personne à part entière; qu’être maman est mon rôle primaire et primordial, mais que je suis aussi une jeune adulte. Ces femmes qui ont compris qu’on est plus fortes à plusieurs, que l’amour se multiplie, qu’il est bonifiable. Celles qui sont à mes côtés inconditonnellement, même quand elles ne comprennent pas mes choix, mes décisions, mes coups de tête, d’émotions.
Je n’arriverais pas à être la maman que je suis sans ma muse : ma maman qui me comprend et qui lit à travers moi sans qu’on ait besoin de se parler parce qu’elle m’a fabriquée, il y a 25 ans, dans son bedon. Celle qui m’appelle son bébé, celle pour qui j’ai été SON bébé, qui m’a élevée presque toute seule, avec résilience, rigueur et amour. Celle qui a été un modèle de force pour moi et qui m’impressionne tous les jours par sa passion pour la vie, par sa détermination, par son amour, par son don pour aider les autres, par son écoute et son franc-parler. Celle à qui je dois mon autonomie et mon sentiment que tout est possible quand on travaille pour y arriver, qu’il n’y a que des mauvaises journées, pas de mauvaises années.
Ma sœur, ma première amie qui me ramène les pieds sur terre par sa rationnalité, qui a de l’énergie pour faire des activités qui me semblent trop compliquées avec sa filleule. C’est celle qui s’amuse avec ma fille, qui la fait rire et qui est patiente quand ma Flavie pleure et que mon cœur de maman n’en peut plus. Celle qui m’apporte toujours un point de vue différent, avec qui je peux parler et débattre sans que notre ego ne se froisse, sans que les mots ne s’enflamment. Ma sœur qui s’occupe de ma fille comme si elle était sienne.
Crédit : probablement ma maman
Je pourrais vous parler de pas mal de gens qui sont des lanternes autour de nous. Je suis de celles qui ont la chance d’être entourées, aimées et épaulées. Il faut se permettre d’être aidée, il faut accepter l’amour, même si, au départ, on ne croit pas y avoir totalement droit, même si on pense que les gens se forcent ou ne pensent pas réellement réaliser leurs offres de gardiennage.
Osez demander, vous resterez surpris. Mais ne vous entêtez pas trop : faites le ménage. Les relations du village se resserrent autour d’un noyau solide et présent, et c’est sur ces quelques personnes qu’il faut continuer de s’appuyer.