Oui, c’est normal de vouloir s’arracher les cheveux de la tête lorsque notre enfant décide de frapper, de cracher ou de mordre. Bien sûr, il y a quelque chose à faire avant et pendant une crise. Je vous partage quelques petits trucs qui pourraient vous aider à mieux gérer les émotions de vos enfants.
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Intercepter les émotions.
D’abord et avant tout, intercepter les émotions. En tant que parents, on connaît souvent les indices précurseurs d’une peine ou d’une colère de notre enfant. Soyez à l’affût des signes que vous fournissent vos enfants. Par exemple, s’il grince des dents, serre les poings, etc., ça peut être un signe. Vous pouvez utiliser un thermomètre de l’humeur ou une fiche des émotions pour les aider à identifier leurs émotions et vous en faire part verbalement au lieu d’agir physiquement.
Se calmer de façon autonome.
Trouver des idées de retour au calme pour l’enfant, et ce AVEC l’enfant. Par exemple : serrer un toutou dans ses bras, aller demander un câlin à un parent, aller choisir un livre et regarder les images, regarder des photos de famille, écouter de la musique, faire de la relaxation, faire des colliers, etc. Laissez l’enfant trouver ses propres moyens AVEC vous et inscrivez-les sur un bout de papier, mettez le tout dans une boîte accessible à l’enfant pour qu’il puisse s’y référer en cas de dérapage.
Des motivations.
Un enfant, c’est action-réaction. Il est donc important que ses bons comportements soient aussi récompensés et non pas toujours punis lorsqu’il fait des siennes. Un tableau de motivation avec autocollants, des moments privilégiés avec un des parents, un petit certificat d’honneur, etc., peuvent motiver l’enfant à adopter un bon comportement.
Canaliser les énergies.
Ça pourrait être une bonne idée d’inscrire l’enfant à une activité selon ses intérêts (soccer, peinture, escalade, etc.), de l’amener faire des « spin donuts » dans un parc, de l’amener jouer dans les jeux du McDonald’s pendant que vous buvez votre café CHAUD, d’impliquer votre enfant dans une activité parent-enfant, etc. L’idée est de mettre l’énergie AILLEURS que dans une attitude négative.
La « monnaie d’échange ».
Vous pouvez faire un petit système de monnaie d’échange. Les avertissements verbaux pourraient se transformer en billets de contravention. Par exemple, après 3 billets = une conséquence. Ça peut parfois nous aider à moins crier, parce que des fois on a un peu moins de patience. Ce pourrait être aussi de toucher votre nez pour faire savoir à l’enfant que vous êtes un peu à bout aujourd’hui. Ce pourrait être le même truc pour un enfant qui sent que la colère monte. On échange les petits trucs. Ça pourrait être un signe différent pour chaque enfant. Un code secret, juste entre vous!
La confiance en soi.
Donnez-lui la place qu’il mérite. Laissez-le vous aider dans les tâches ménagères (demandez-lui son aide!), laissez-le prendre des décisions : choisir entre 2 sets de vêtements le matin, choisir son déjeuner, lui donner une tâche hebdomadaire qui lui appartient (exemple : donner des essuie-tout à tous les membres de la famille au souper), etc. Lui donner votre confiance, un certain contrôle sur sa vie, une importance et un rôle bien défini dans la famille l’aidera à prendre SA place.
La crise n’est jamais simple. Il y a souvent plus d’un élément déclencheur ou une accumulation de ceux-ci. Il est alors important d’être très attentif aux signes précurseurs. C’est bénéfique pour tous. La crise est la traduction d’émotions pêle-mêle, il faut apprendre à l’enfant à utiliser les mots et non les gestes. Il faut s’armer de patience, d’amour et de persévérance, mais il y a bien sûr une lumière au bout du tunnel.