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Le jour où on m’a brisé le coeur, mon coeur de maman.
Crédit: Tatiana Syrikova/Pexels

Ma fille est un bébé indépendant. Elle explore la maison à la journée longue, toute seule. Elle se promène, elle grimpe, elle jase avec ses jouets. Elle mange sans aide (alimentation autonome) depuis qu’elle a 5 mois. Jamais elle ne chigne pour avoir quelque chose ou pour que je la prenne. Je la prends peu, parce qu’elle gigote pour retourner par terre. Elle aime avoir sa liberté, son espace.

Flavie en mode exploration!
Crédit : Carolane Stratis

Ne vous méprenez pas : elle  n’est pas sauvage du tout! Elle est super sociable, elle sourit à tout le monde, fait babaille de la main, envoie des bisous. Elle joue bien avec les autres enfants et elle aime se faire prendre parce qu’elle fait confiance aux gens.

Elle n’a jamais pleuré à la garderie. JA-MAIS. Je ne connais pas l’angoisse de séparation, parce que ma fille ne l’a pas encore vécue. C’est un peu un mythe, pour moi.

Plein de gens me disent à quel point c’est super, un bébé comme ça. Oui, ma fille est super. Évidemment. C’est ma fille. Je suis toute, sauf impartiale.

Mais avoir un bébé qui ne réclame jamais sa maman, c’est anormal, paraît-il. Moi, ça ne m’a jamais dérangée. Je me suis passé le commentaire à moi-même souvent, comme quoi je trouvais que ma fille n’avait pas besoin de moi, ou encore davantage qu’elle faisait peu, voire pas, de différence entre moi et les autres gens qui s’occupent d’elle. Ça me fait parfois un petit pincement de sentir qu’elle n’a pas besoin de moi, que je ne suis pas indispensable. Que tant que quelqu’un est là pour jouer avec elle et lui donner l’attention qu’elle réclame, ma fille ne me cherche jamais du regard.

Dernièrement, j’ai su que des gens TRÈS proches de moi ont énoncé le fait que ma fille avait/aurait possiblement un problème d’attachement. Que je ne faisais pas tout ce que je pouvais pour favoriser son attachement à moi. Et ça, c’est la pire chose qu’on puisse dire à une maman. Mon coeur a été brisé, comme ça, tout bonnement, un jour de juillet.

Je promène ma fille dans le porte-bébé quand j’ai des courses à faire, mais jamais parce que ça me tente ou parce que je pense que ce serait mieux de faire le souper avec elle collée contre moi. Elle préfère de loin être assise par terre, tout près, avec ses jouets. Je lui donne des bisous le matin, le soir, quand elle se fait un bobo, quand je la trouve trop cute. Je la berce pour lui lire une histoire ou quand ses dents lui font bobo.

Je ne la berce jamais pour l’aider à s’endormir : elle s’endort toute seule, dans sa bassinette, depuis ses 3 mois. Je l’ai laissé pleurer parce que je pensais que c’était ce que je devais faire. Je ne la prends pas juste pour me gâter, je ne l’ai d’ailleurs jamais fait. La nuit où elle est née, elle a dormi toute seule dans son petit lit d’hôpital, à quelques centimètres de moi. Elle n’a jamais dormi dans mon lit : je ne suis pas une adepte du cododo. Je ne regrette pas mes choix.

Je suis une maman indépendante. J’ai un bébé indépendant. Son père est un homme SUPER indépendant. Je m’occupe de ma fille de la façon que je pense être la bonne pour elle, pour moi, pour nous. Je ne suis pas la maman la plus cajoleuse, mais je n’ai pas le bébé le plus cajoleur non plus. Je la chatouille quand je change sa couche ou je fais une attaque de bisous pendant le bain. Ça la fait rire, mais au bout d’un moment, elle me repousse un peu, comme si c’était assez et qu’il y avait tellement de choses à voir, autres que sa maman, qu’elle voit tout le temps. Et je trouve ça incroyable son empressement à tout voir, sa crainte de manquer quelque chose, quelque part!

Petite, mais grande. Indépendante. Forte. Autonome. Déjà.
Crédit : moi, sa maman, les yeux plein de coeurs.

Je parle beaucoup à ma fille. Je lui parle comme je parlerais à un enfant un peu plus vieux. Quand elle est mécontente parce que son souper n’est pas prêt à la seconde où elle a faim, je lui explique que dans la vie, il faut être patiente. Je ne la prends pas pour qu’elle se calme. Je préfère lui expliquer, même si elle est petite. Lui apprendre à vivre en société. Que maman a juste deux mains, qu’elle fait le plus vite possible, mais que la nourriture ne vient pas toute faite (bon des fois oui, mais on n’est pas rendu à parler de l’origine du macaroni au fromage orange…), qu’on doit la préparer, avec du temps et de l’amour.

Je lui répète souvent les mêmes choses, comme que la vie est parfois contraignante quand elle chigne parce que je l’attache dans son banc d’auto. C’est ma façon à moi de dédramatiser les crisettes.

Est-ce que je suis une moins bonne maman parce que je ne colle pas énormément ma fille? Est-ce que je vais faire en sorte qu’elle ne saura pas qu’elle peut compter sur moi pour toute, toute, toute sa vie? Je ne sais pas. Et savez-vous quoi? Honnêtement, je m’en fous. Ma fille est épanouie, elle rit, elle grandit, elle est une petite boule de bonne humeur. Elle connecte avec tout le monde.

Pis si c’est ce qui la rend heureuse, ben c’est ce qui me rend aussi heureuse.

Vos enfants sont-ils aussi très indépendants?

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