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Il faut tout un village pour faire la différence dans la vie d’un enfant.
Crédit: Giuliamar/Pixabay

J’ai eu l’idée d’écrire ce billet après avoir vécu une situation somme toute banale qui doit se produire des dizaines de fois par jour. Pour vous mettre en contexte, mon petit bonhomme William, âgé de 4 ans et demi, a un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Une différence invisible ou presque.
 
William ne parle pas beaucoup, mais il aime dire bonjour ou bye. Dans son scénario idéal, la personne visée répond. La conversation se termine souvent ainsi et tous sont heureux, surtout mon garçon. Dans la vraie vie, souvent, la personne visée l’ignore. Mais William ne lâchera pas :
 
– Bye!
– …
– Bye!
– …
– Bye!
– …
 
Certaines personnes ont peur de la différence, mais je ne crois pas que ce soit l’enjeu ici. D’un œil extérieur, il ne s’agit que d’un petit garçon qui tente de saluer un adulte. L’adulte l’ignore. Ici, si mon enfant est différent, l’adulte est indifférent.
 
Le respect s’apprend dès le début de la vie et les enfants apprennent par l’exemple. Je crois fermement que tous les adultes ont un rôle à jouer en société. Répondre à un enfant qui nous adresse respectueusement la parole, lui rendre son sourire, sont autant d’actions qui le feront se sentir une personne à part entière. Comme une grande personne.
 
Je suis persuadée que ces instants de bonheur que nous donnons font une différence. Pour l’enfant assurément, pour les parents aussi! Une expression dit : « Il faut tout un village pour élever un enfant. » J’ai envie de réinventer et actualiser cet adage et dire plutôt : « Il faut tout un village pour faire la différence dans la vie d’un enfant. »
 
Pour moi, offrir un sourire ou une gentille parole à un enfant, ça fait partie des petits bonheurs de la vie. Dans une société à la course, prendre ne serait-ce que quelques secondes pour faire une différence dans la vie de quelqu’un, ça remet les priorités à la bonne place. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais quand je fais une bonne action, même si elle toute minime, je me sens toujours bien par la suite. Je contribue ainsi à mon propre bonheur, égoïstement. Le plus beau, c’est que c’est contagieux!
 
Si la personne de mon histoire avait répondu à mon fils, je sais qu’il aurait sautillé comme il le fait lorsqu’il est content. Un autre enfant que le mien pourrait dire à sa maman que la personne a été gentille avec lui. Un autre aurait eu un petit sourire gêné. Une chose est sûre, pour au moins quelques instants, il aurait été heureux.
 
La distribution des sourires, de douces paroles, ça vous parle? Êtes-vous un distributeur de parcelles de bonheur?

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