« Vivez votre jeunesse avant d’avoir des enfants! »
Plus jeune, j’ai entendu cette phrase mille fois sans en comprendre réellement le sens. C’était comme un avertissement qui me disait qu’après avoir enfanté, j’allais être prise dans une prison de verre, sans plaisir. Je ne comprenais pas les gens de dire ouvertement comme ça que leurs enfants étaient un fardeau à leur liberté. Comme si, après avoir mis un enfant au monde, tes vendredis soirs se résumeraient à plier du linge et raconter des histoires jusqu’à la majorité du petit dernier de la portée!
Et comme, dans ma tête de jeune, cette fameuse recommandation sonnait un peu comme « Saoule-toi et fais le party encore pendant que tu peux. », ben c’est ce que j’ai fait. Et quand j’ai été tannée des Uppercuts et des Blue lagoons, j’ai décidé d’avoir des enfants.
Crédit : Noémie Boulette
Puis #1 est née et j’ai compris le vrai sens de cette expression bien rapidement. Ce n’est pas les soûleries qui n’existent plus, mais bien moi qui n’ai plus envie d’y aller. Ce ne sont pas mes enfants qui m’obligent à plier du linge le vendredi soir, mais bien moi qui veux me coucher tôt pour profiter de mon samedi avec eux. Ce ne sont pas les opportunités qui ne me sont plus proposées, mais bien moi qui les refuse pour me coller devant un film avec mes bébés.
Bon ok, je ne les refuse pas toutes, je m’amuse sans enfants aussi! #TrouverL’Équilibre.
Avant d’avoir des enfants, on n’est attaché à personne de façon aussi directe. Adolescente, j’aurais facilement laissé mon p’tit chum pour aller passer 6 mois en Asie avec un sac à dos. J’aurais pu quitter mes amies quelques mois afin d’aller compléter mes études en Europe. J’aurais aussi pu facilement prendre mes clés de voiture et 2-3 vêtements pour partir toute seule sur les routes du Québec sans avertir personne. Avant d’avoir des enfants, j’aurais pu faire tout ça. Je n’avais pas d’attaches.
Ne croyez pas que je crois que tout ça est impossible à faire avec des enfants, pas du tout! Sauf que je ne m’étais jamais questionnée sur l’amour qu’on a pour eux avant d’aimer mon propre petit bébé. Je n’avais jamais envisagé que j’aurais carrément l’impression qu’une partie de mon coeur m’a quitté pour marcher à côté de moi en sautant dans les flaques d’eau! Je n’avais jamais imaginé que je pourrais aimer autant. Maintenant, chaque décision est pensée en considérant leur bien-être, leur envie, leur routine, leur tempérament.
Fait que, vivez votre jeunesse avant de faire des enfants, les jeunes! Parce qu’avoir des enfants, c’est vivre une histoire d’amour indescriptible et foudroyante. Devenir parents, c’est apprendre à ne plus juste penser au « je » mais bien à penser au « nous ».