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Le retour à l’école, les vacances pour les parents?!
Crédit: maxsat/flickr
Il arrive de ces situations dans la vie où tu reçois des commentaires d’autres parents qui te laissent carrément sans voix. Dans un état si second que ta langue ne suit simplement pas le courant de ton cerveau. Ces moments où tu te dis après coup : « Mais pourquoi je n’ai pas réussi à dire ce que je pense, pourquoi est-ce que je me suis retenue devant une telle déclaration? »

Pour moi, c’est arrivé il y a quelque temps déjà, après qu’une maman me dise candidement, haut et fort, sans AUCUN scrupule et ce DEVANT son enfant, son exaspération à partager ses journées d’été avec lui. À quel point il était difficile pour elle de l’endurer (oui, oui ce sont SES mots) dans la maison. À quel point elle avait hâte que l’école recommence pour enfin être en vacances. #SilenceMalaiseÉtatDeChoc 

Je n’ai probablement pas su répondre à cela pour plusieurs raisons. La première étant mon étonnement face à ce que je venais d’entendre. Je n’arrivais pas à croire que de tels mots sortent de la bouche de quelqu’un. Pas que je vis au pays des câlinours où tout est rose et parfait, au contraire. Je sais que certaines journées nos enfants atteignent nos limites, nous nous sentons épuisés et dépassés puis à ce moment-là, nous avons besoin du break. Mais de là à tenir de tels propos, not.

La deuxième raison qui m’a tenu au silence est probablement ma vision de son enfant, juste là, à côté, ne sachant pas trop quoi dire. J’avais le coeur serré d’entendre cette maman me dire tout ça et d’en ajouter en plus. Si je m’étais mise à parler, sur le coup, possiblement que mes mots n’auraient pas été doux. Je me suis donc abstenue.

Le fait d’imaginer mes enfants recevoir un tel message a sans doute aussi été un des facteurs de mon silence. Dans ma tête tournait en boucle, comme au ralenti, le film d’un combat de boxe. Un combat durant lequel les adversaires n’étaient définitivement pas du même calibre. Dans le coin rouge, le grand costaud, celui qui fesse sans cesse et dans le coin noir, le petit maigrichon qui mange des coups de poing à répétition sans être capable de lever le petit doigt. 

Le pire dans tout ça c’est que depuis cette première fois, j’ai entendu ce discours-là tellement trop souvent et venant de plein de parents différents.

Maintenant la beauté, c’est que je ne gèle plus sur place. J’assume totalement que pour moi, l’été avec mes enfants représente une collection de petits bonheurs quotidiens. Les feux de camp jusqu’à ben tard le mardi soir, les déjeuners relax même la semaine, les soupers sans presse, les baignades à la brunante, les dodos collés, le décrochage de la routine : les vacances tout simplement.

Même avec le travail, la garderie, le petit gardien, l’été représente pour moi un beau moment de liberté qui fait du bien à tout le monde. Moins de stress, moins d’horaires réglés au quart de tour, plus de temps libre.

Je trouve ça triste de penser à ces parents incapables de profiter de tous ces beaux moments que peut leur procurer ce temps de l’année. Il suffit parfois seulement d’ouvrir son coeur et de se permettre de sortir de sa routine pour vivre pleinement toutes ces belles occasions. 

Vous est-il déjà arrivé d’être dans une telle situation, de ne pas savoir quoi dire?

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