Le meilleur conseil qu’on m’ait donné : ne pas oublier qu’avant bébé nous étions deux.
Maude Langevin J’étais enceinte d’une vingtaine de semaines. Je discutais de tout et de rien avec une collègue, mais surtout de parentalité, de mon rôle à venir, de mon couple. Je suis une personne qui a toujours eu confiance en la vie et s’il y a quelque chose pour lequel je n’avais jamais douté, c’était de la solidité de mon couple. J’étais donc un peu indifférente face à tout ça. C’était mon premier enfant, donc je ne savais pas vraiment ce qui m’attendait.
Quelques jours après la naissance de bébé, cette discussion a pris tout son sens. Ayant arrêté de travailler à 34 semaines de grossesse et accouché à 41, j’ai passé 7 semaines en fusion avec ma bedaine, à créer un lien très fort. À l’arrivée de ma fille, une bulle s’est formée instantanément entre elle et moi. L’allaitement, le peau à peau, le besoin de repos criant pour nous deux, les émotions post-partum en montagnes russes; il y avait tant à découvrir et surtout tellement d’amour entre nous deux qu’il a été vraiment facile d’en oublier le papa.
On m’avait prévenu qu’après la naissance d’un enfant, il est très important de faire attention à la relation du couple qui ne tient qu’à un fil. Qu’on peut facilement se perdre dans notre nouveau rôle de maman. Que tous nos besoins amoureux et affectifs seraient automatiquement comblés par le bébé et que je ne ressentirais plus nécessairement le besoin d’aller chercher d’amour auprès de mon conjoint. C’est là que le père peut facilement se sentir de trop ou délaissé par la nouvelle maman dans sa bulle. Une chance qu’on m’avait avertie de tout ça.
Il ne faut jamais oublier que nos conjoints aussi ont besoin d’affection. Que lorsqu’on leur demande de changer la couche, de baigner bébé, de nous aider dans les diverses tâches quotidiennes, leur besoin d’affection est loin d’être comblé. Le couple aussi a besoin d’amour et d’attention, tout comme une plante a besoin d’eau! Il est trop facile de se laisser emporter dans le tourbillon des débuts, de la visite, du high de cette belle nouveauté, surtout quand c’est le premier.
Les premiers jours, j’étais dont bien TELLEMENT PAS FATIGUÉE! On m’avait dit si souvent de ne pas oublier pourquoi ce bébé était maintenant dans nos vies, qu’il était le résultat d’un couple qui s’aime depuis plusieurs années, qu’il devait être un ajout à la relation de couple et non une substitution au conjoint!
Enceinte, j’ai même eu la prétention de penser que j’allais probablement aimer plus mon bébé que mon chum. Je peux dire aujourd’hui que c’est un amour complètement différent, mais de force égale. Qu’on est une équipe, maintenant un trio. Et rassurez-vous, on est encore ensemble, mariés depuis peu et plus heureux que jamais!
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait prodigué avant la naissance de bébé?