Mon fils s’appelle Hyacinthe, c’est pas la fin du monde, sauf que…

Nous avons rapidement pris la décision que notre fils s’appellerait Hyacinthe. Bien avant que je tombe enceinte même! Un soir d’oisiveté, mon mari et moi, nous nous étions amusés à lire un livre de prénom (yeah right, chacun ses plaisirs en couple!). Nous avions eu un consensus immédiat pour Hyacinthe. Notre fils est né deux ans et demi plus tard…

Pour certains, nous sommes des hurluberlus. Pour d’autres, nous sommes en manque d’attention et mon fils devra passer des années en thérapie à cause de nous. Pour quelques-uns, nous sommes des snobs pas foutus d’appeler leur fils Keven comme tout le monde. Il y a aussi ceux qui « n’ont jamais entendu ça!!! » (à dire préférablement avec un accent, du genre « jhamà entendu çâ! »). Pour ma grand-mère, j’ai tout simplement choisi de faire honneur aux ancêtres en donnant à mon fils le patronyme de son village natal (St-Hyacinthe, vous la pognez!?).

Mais dans les faits, nous, on aime juste ça, Hyacinthe. C’est doux, mais ça a du caractère à la fois.

Et puis pour nous, ça ne vient pas de St-Hyacinthe, ni de la chanson Hyacinth House des Doors, ni de celle de Pierre Lapointe (Hyacinthe la jolie) ni de la mythologie grecque non plus.

Ça nous vient de la pièce de théâtre de Michel-Marc Bouchard, Le voyage du couronnement. Une pièce que j’ai montée il y a plus de douze ans maintenant et que mon mari a jouée quelques années après. C’est vrai qu’à la première lecture de la pièce, tout le monde sourcillait avec ce prénom. Mais à la fin de la production, tout le monde l’aimait bien (quand même!).

Et mon fils? Du haut de ses 2 ans, il n’a pas conscience de la rareté de son prénom. Il faut dire que lorsqu’il joue au parc, il glisse avec Virgil, il creuse un trou avec Roger, il vole le camion de Ned et fait de la balançoire avec Baptiste. Alors Hyacinthe, who cares?

Et avouez quand même qu’il le porte bien!