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Le stress de la première grossesse.
Crédit: Valérie Tremblay (photo prise chez Photonikplus)

Me voilà donc déjà au début du troisième trimestre de ma deuxième grossesse. Je le dis souvent, mais c’est vrai : c’est fou ce que le temps passe vite, que les choses changent. L’autre jour, dans mon cours d’aquaforme prénatale, j’ai entendu deux futures mamans discuter, et je me suis rappelé à quel point j’ai vécu ma deuxième grossesse de façon complètement différente de la première.

Les futures mamans se questionnaient mutuellement à savoir si l’une avait réservé pour ses cours prénataux et où elle allait les suivre, si elle avait fait sa visite d’hôpital, ce qu’elle mangeait pour déjeuner (j’exagère à peine). L’autre demandait comment ça fonctionne pour effectuer la Routine 2, elle questionnait également sur la procédure à suivre pour inscrire son bébé qui n’est même pas encore né à la Place 0-5, etc.

Ouch, j’ai eu mal au cerveau. Je me suis souvenue à quel point c’est vrai qu’on est dans le néant pendant une première grossesse. On a beau avoir de la documentation, ou des informations qu’on se fait donner ici et là, on patine sur un méchant temps des fois. Dans mon cas, je voulais tout faire parfaitement : bien manger, faire les bons exercices pour me préparer à l’accouchement, lire les bons livres, suivre des cours prénataux pertinents, préparer la valise parfaite, faire un beau plan de naissance, et j’en passe.

Je fais une petite nuance ici parce que je sais que ce ne sont pas tous les futurs parents qui sont stressés comme j’étais, ou prévoyants comme je l’ai été. Par contre, je crois que peu importe quel type de personne tu es, c’est évident qu’un jour où l’autre tu finis par vivre au moins un petit moment de stress pendant une première grossesse. C’est quand même l’inconnu. Pis l’accouchement, on va se le dire, ça fait peur la première fois. Alors, en attendant que tu te démêles avec tous tes rendez-vous, tes prises de sang, tes repas santé, tes cours prénataux et tes bas supports, c’est pas reposant d’être enceinte dans notre société aux standards trop élevés.

Je me souviendrai toute ma vie de mon premier rendez-vous de suivi de grossesse chez mon médecin. Je suis ressortie de là avec une liste de prescriptions et de rendez-vous à prendre. J’avais plein d’endroits à appeler, mais pas les numéros. J’avais plein de questions que j’avais oublié de lui poser, donc pas de réponse. Je me sentais comme un enfant qui avait besoin de se faire prendre par la main pour traverser la rue. J’étais un peu découragée.

Dans mon cas, à ma première grossesse, j’ai eu le droit à un cocktail d’événements perturbateurs et stressants, en plus du fait que je suis une personne stressée d’avance et que je n’aime pas ça quand je ne sais pas à quoi m’attendre. À 41 semaines de grossesse (j’étais aussi grosse qu’un petit béluga), mon conjoint et moi étions de véritables boules de nerfs difficiles à gérer. Nous avions juste tellement hâte de la tenir dans nos bras, que ce soit fini avec ce stress. J’en conviens, après la naissance aussi c’est stressant quand tu as un petit bébé tout neuf dans les bras et aucun mode d’emploi. 

J’ai aimé ma première grossesse. J’ai apprécié tous les petits moments, toutes les fois où je sentais qu’elle bougeait en moi, qu’elle était bien vivante. Mais j’ai été terriblement stressée pendant près de 9 mois, ce qui enlève un peu de magie dans l’histoire.

Avec bébé numéro deux en route, je m’étais dit que je ne vivrais pas ma grossesse avec du stress, que je me dissocierais un peu de tout ce qui pouvait m’empêcher d’être zen. Jusqu’à maintenant, je réussis plutôt bien. En plus, je sais comment les choses fonctionnent cette fois-ci, ce qui m’aide grandement à garder le cap.

Avez-vous vécu beaucoup de stress pendant vos grossesses?

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