Aller au contenu
Un nouvel emploi et une grossesse (Partie 2)
Crédit: Yan Krukov/Pexels
Partie 1

Comme je le racontais dans la première partie de mon histoire, lorsque j’ai appris ma grossesse, l’une des premières questions que je me suis posées a été : « Est-ce que j’en parle ou non? »

J’ai cogité là-dessus quelques semaines avant de finalement décider d’attendre avant d’en parler. Attendre combien de temps, je ne le savais pas exactement. Je voulais au moins me laisser le temps de commencer, de m’adapter, mais surtout de montrer ce dont j’étais capable.

Je ne suis pas stupide. Je savais pertinemment que ce ne serait pas une « bonne » nouvelle pour mon employeur. Encore aujourd’hui, je comprends la réalité d’un patron qui doit apprendre à gérer un, ou même des fois plusieurs congés de maternité en même temps. Ce n’est pas facile, j’en conviens. Par contre, les congés de maternité, ça fait partie de la vie. Tu veux un fonds de pension plus tard? Pour ça, faut que je procrée. #SorryNotSorry

Je me souviens, dans un autre contexte, avoir déjà entendu quelque part : « Oui bien sûr, j’suis pour ça les femmes sur le marché du travail, mais… »

Non. Arrête tout de suite. Y’a pas de « mais ». T’es pas d’accord avec ça? Pars-toi pas en business. Mon utérus n’est pas et ne sera jamais dirigé par ton plan d’affaires. That’s it. Si t’es pas content, retournes dans ta caverne et lis un peu, ça ne te fera pas de tort.

Pardon, je m’égare. Alors, je disais.

C’est donc armée de mes nausées et de ma fatigue du premier trimestre que j’ai débuté mon nouvel emploi. Malgré le fait que je devais me coucher à 19 h 00 le soir pour réussir à passer au travers de mes journées, je dirais que ça a bien été. Je sentais que mon travail était bien fait.

C’est lors de ma deuxième évaluation, après deux mois, que j’ai décidé de l’annoncer à mon supérieur. Je voulais l’annoncer avant d’obtenir ma permanence (un mois plus tard). Physiquement, j’aurais très bien pu le cacher plus longtemps, mais je ne voulais pas qu’il ait l’impression d’être « pris » avec moi une fois que je l’aurais obtenue.

Après une super évaluation (quasiment juste du positif sur mon travail), je me suis lancée, en me disant naïvement qu’il n’y aurait pas de problème.

« Y’a quelque chose que tu dois savoir. Je suis enceinte. »

Pis là, ma naïveté, mes hormones de grossesse et moi avons vite déchanté…

Changement d’expression faciale. Sourire qui se transforme en air bête. Sourcils qui se froncent. Des flammes qui sortent du nez.

FUCK. Le savais-tu quand t’as passé ton entrevue?
– Pas quand j’ai passé l’entrevue non. Mais je le savais quand j’ai commencé.
– Bon ben c’est ça. Félicitations debor.
– Désolée…

Le meeting s’est terminé comme ça. J’avais vraiment peur de me faire renvoyer. Je savais qu’ils n’avaient légalement pas le droit, mais nous connaissons tous (malheureusement) l’histoire d’une lointaine Pierrette-Jeannine-Jacqueline à qui c’est arrivé.

À suivre…

Comment s’est déroulée l’annonce de votre grossesse au travail?

Plus de contenu