La première fois que j’ai fait une « activité » après la naissance de ma fille, c’était pour aller dans un enterrement. Elle avait deux mois, j’avais recommencé à travailler à mon compte depuis un mois et j’allais me retrouver sur les bancs de l’école pour finir par finir mon baccalauréat en gestion industrielle. Je me souviens du vide que j’ai ressenti pendant toute la cérémonie, comment je me balançais d’un côté puis de l’autre en imaginant son poids contre moi, sur mon cœur. Quand je suis revenue, les seins pleins de lait, la tête un peu lourde, trois heures plus tard, j’étais contente de la voir, mais ce maigre moment de liberté avait soufflé en moi un désir que je ne reconnaissais plus, celui de vouloir dormir une nuit sans me faire réveiller.
Ç’a pris encore quelques semaines pour voir pousser cette graine dans ma tête et me décider à faire quelque chose que je ne croyais plus possible : avoir une nuit de sommeil sans mon bébé tout neuf de quelques mois. Pour réaliser le tout, j’ai décidé de mettre toute la gomme. J’ai trouvé une personne de confiance pour prendre soin d’elle pendant les quelques heures dont j’avais besoin pour me retrouver avec moi-même et mon conjoint, j’ai pris beaucoup trop de choses pour m’assurer que mon enfant allait être correct : huit pyjamas, des paires de bas, un lit pliant, deux paquets de couches, toutes les crèmes pour les fesses, le thermomètre, son carnet de santé, un chandail que j’avais porté, tout son attirail pour le bain, sa chaise qui vibre, tous les biberons que j’avais stérilisés, deux sortes de laits maternisés, etc.
Aussi bien dire que j’aurais dû demander à ma mère de passer la nuit chez moi pour que je fasse le party (d’Halloween), mais je voulais dormir dans mon lit, sans mon bébé, alors j’ai sorti tout ça, tous les sacs de ma petite voiture de l’époque, j’ai pleuré en partant de chez ma mère, mon déguisement sur le dos, les seins remplis de lait de mon allaitement mixte et je suis partie à mon party, en espérant ne pas me coucher trop tard.
Somme toute, ma fille a adoré sa première nuit loin de moi. Elle s’est fait cajoler, elle a pris un long bain, elle a dormi en sécurité dans ses affaires. Il faut dire que je n’avais rien oublié avec tout le stock que j’avais amené. Je me suis levée super tôt parce que je languissais de la voir et j’étais contente d’avoir une première nuit (courte), mais agréable pour tout le monde.
La première nuit sans bébé peut être stressante et je vous le dis : c’est correct de vouloir dormir un peu pour recharger ses batteries. Si vous êtes un peu anxieux, n’hésitez pas à préparer plus de choses qu’il n’en faut, au pire, ça fera une belle anecdote pour plus tard.
Enfamil est une formule pour bébé qui a vu le jour dans les années 50. Mead Johnson en est propriétaireet a été fondé en 1905 au New Jersey par Edward Mead Johnson