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Allergies et autonomie de l’enfant : une nouvelle source de stress
Crédit: Brian Richardson/Flickr

Il y a des jours où j’ai l’impression de porter un chapeau. Un chapeau que je n’ai pas choisi. Celui de la « police des allergies ». Parfois, j’ai envie de le laisser tomber (OK, aujourd’hui, j’ai surtout envie de le pitcher au bout de mes bras). 

Aujourd’hui, ma fille s’est fait offrir un morceau de chocolat. Elle l’a accepté. Elle l’a mangé.

C’était la première fois qu’elle consommait un aliment non sécuritaire, avec la mention « peut contenir », depuis son diagnostic d’allergies alimentaires. Elle connaît pourtant les règles de sécurité. Elle savait qu’elle ne devait pas le manger, ce chocolat. Elle savait qu’elle devait nous le demander avant, mais, cette fois, la tentation a été trop grande.

Nous avons été chanceux. Il n’y avait pas de traces d’arachides ni d’oeufs dans cette barre de chocolat là. Merci-ci, la vie! (Rien de mieux qu’une petite plug de François Pérusse avec un rire nerveux pour dédramatiser la situation.)

Cet incident est pour nous un très bon rappel du sérieux de la situation. Avec la rentrée à l’école en septembre, Chouette devra redoubler de vigilance et surtout être plus autonome dans la gestion de ses allergies alimentaires. Visiblement, il reste encore du travail à faire.

Parce que cet incident, ce n’était pas la faute des autres. On ne peut pas étendre une bulle de sécurité autour de Chouette jusqu’aux confins de la planète. On ne peut pas demander à tous les gens de la Terre d’être au fait de la situation. C’est avant tout à nous d’être vigilants. Et par-dessus tout, c’est l’affaire de Chouette.

Expliquer les allergies alimentaires à un jeune enfant, ce n’est pas nécessairement évident. Quand elle était plus jeune, nous lui avons simplement interdit d’accepter la nourriture des autres. Ensuite, nous avons ajouté une petite explication au « pourquoi » : parce que les arachides et les oeufs la rendraient… « très malade ». À trois ans, nous lui avons montré l’importance de toujours avoir son auto-injecteur avec elle et nous lui avons expliqué les différents symptômes qu’elle devait immédiatement nous signaler.

Après cet incident, nous avons décidé d’aborder le sujet de façon plus approfondie, avec les livres. Ces livres nous ont aidés à ouvrir la discussion sur le sujet avec elle:

Je réalise qu’il est temps pour moi de donner un petit morceau de mon « chapeau » à ma grande fille. Même si c’est difficile à accepter pour moi, c’est elle qui devra apprendre à vivre avec ses allergies alimentaires. Notre rôle sera de l’accompagner et de la guider. Nous ne pourrons pas toujours être là pour tout superviser. N’empêche qu’à chaque étape où elle gagne de l’autonomie, j’ai un petit travail de gestion de stress à recommencer. Maudit stress. 

Avez-vous à gérer des allergies alimentaires? Quels sont vos trucs pour sensibiliser vos jeunes?

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