Je commence volontairement ce billet avec un cliché gros comme le bras : la maternité m’a changée. Être maman a bouleversé ma petite vie anciennement plus prévisible. Comme les expériences forgent le caractère, mes enfants ont mis de la douceur dans ce que j’avais de plus inébranlable : mes convictions.
Avant d’avoir des enfants, j’ai été témoin d’impolitesse, de crises et de pleurs d’enfants et j’ai souvent pensé que mes futurs enfants n’en feraient pas, puisque je les éduquerais bien (HAHA!). Aux parents concernés par les frasques publiques de leurs enfants, je n’ai jamais osé commenter toute mon exaspération à voix haute, mais mes sourcils expressifs m’ont certainement trahie plus d’une fois. Naïvement, dans mon esprit, je croyais que je n’aurais même pas à être sévère avec mes enfants, puisque si on leur explique bien le pourquoi du comment, ils comprennent n’est-ce pas? (re-HAHA!)
Mon premier garçon a un tempérament calme. Je ne suis pas vraiment responsable de ce trait de caractère. Mon fils du milieu, c’est une autre paire de manches. Très tôt, j’ai su qu’il avait un caractère explosif. Il hurle pour un oui ou un non. Il veut être libre de ses mouvements, ne pas être contraint de marcher lentement près de ses parents. D’ailleurs, peut-être l’avez-vous aperçu au Biodôme en août dernier à vouloir se précipiter dans un étang avec les animaux. Que faisons-nous lors d’une de ses crises? Notre gros possible!
Toi la maman ou le papa dépassé par la crise de ton enfant, à la maison, personne n’observe et ne juge tes faits et gestes. Je te rassure, que ce soit à l’épicerie ou au parc, mes sourcils ne trahissent plus mon incompréhension ni mon jugement. Que ton enfant soit différent, une boule d’énergie, fatigué ou de mauvaise humeur n’est pas important. Je sais maintenant que tu fais ton gros possible toi aussi. Si jamais ton regard désemparé croise le mien, je t’encouragerai avec un sourire. Ou peut-être des mots, si je ne suis pas trop gênée!
Être outrée par les comportements d’enfants ne m’apportait rien de bon. Désormais, mon empathie me rend plus zen ce qui peut éventuellement m’aider à faire face aux crises de mes propres enfants.
Vos enfants vous ont-ils fait évoluer dans votre tolérance face aux enfants des autres?