Travailler beaucoup et être maman : une petite histoire d’organisation et d’entraide
Justine Alexandre J’ai souvent parlé de la chance que j’avais d’être bien entourée depuis ma séparation, du village autour de ma fille et moi. C’est grâce à ce même village-là que je peux me permettre de travailler trop beacuoup.
J’ai un emploi à temps plein. C’est un emploi qui occupe environ 35 heures de mon temps chaque semaine. J’ai la chance de pouvoir travailler de chez moi 90 % du temps, selon un horaire pas mal flexible. Ça me permet de prendre des contrats on the side quand des projets qui me tentent font surface.
Je prend presque toujours des contrats depuis que ma fille est née, parce qu’avec elle est aussi née une étrange peur de manquer de quelque chose, de sous. Je ne fais pas un gros salaire avec mon emploi régulier, mais c’est bien assez pour suffire à nos besoins. Je n’ai pas avoir besoin de combiner deux jobs pour mettre de la bouffe sur la table. Pourtant, je le fais.
Chanceux, ce Barack!
Crédit: archagegame
Dernièrement, j’ai commencé à enseigner au collégial. Deux cours pour la session d’hiver, rien de majeur. Deux cours, dont un intensif sur 5 semaines, ce qui fait en sorte que j’enseigne 15 h par semaine jusqu’à la mi-février, puis 4 h par semaine jusqu’en mai. Donc, je travaille maintenant environ 60 h semaine. Je compte mes heures en classe et mes heures pour mon emploi habituel en plus de mes heures de préparation de cours, de correction, de conception d’examens, de travaux et d’exercices (que j’avais clairement sous-estimées! Ha!) pour mes étudiants. OUF!
J’enseigne 3 soirs par semaine jusqu’à 18 h et 2 matins par semaine à 8 h. Le matin, c’est pas cool, mais c’est gérable seule. Ça se complique quand je finis d’enseigner à 18 h, heure à laquelle la garderie ferme. Partir de l’Ouest du centre-ville pour aller chercher ma fille dans Petite-Patrie et retourner à la maison sur la Rive-Sud, c’est un marathon assez intense!
J’ai donc des anges qui m’aident parce que je ne peux pas me dédoubler et arriver à temps partout en même temps. Ma fille est avec son papa les mercredis soirs, quand il est disponible. Sinon, c’est mon amoureux qui va la chercher et qui la ramène à la maison. Le jeudi soir, ma tante se fait un plaisir d’aller chercher ma fille. Elle et mon oncle la gardent pour la nuit et la ramènent à la garderie le lendemain matin. C’est vraiment génial! VRAIMENT. Parce qu’en plus de me donner le temps de gérer mes urgences après l’école, ça me donne une soirée er une nuit complètement sans bébé. Résultat : un sommeil profond et un réveil plus tard que d’hab’!
On fait des enfants pour passer du temps avec eux et des fois que je me dis que ça n’a pas de sens de travailler autant. Par contre, ce qui compte, selon moi, c’est que de me réaliser me permet de m’améliorer en tant qu’humain. Ce qui fait que je crois ainsi être à mon meilleur pour ma fille, même si elle passe moins d’heures avec moi durant la semaine.
Puis, je la vois quand même presque chaque jour et je pense que notre relation n’en sera pas heurtée. Quand je suis avec ma fille, j’essaie d’y être à 100 % parce que je veux profiter et maximiser nos heures ensemble. Je crois que c’est une bonne chose qu’elle s’habitue à être avec d’autres gens que moi, qu’elle soit capable de dormir ailleurs que dans sa chambre. Qu’elle soit un bébé un peu on the go, un bébé qui s’adapte et qui peut me suivre dans mes trips.
Quelles sont vos histoires de conciliation boulot-bébé?