Il s’appelait Gilles. Ce n’était pas mon père, ni mon frère, ni mon oncle. C’était mon chien. Un compagnon fidèle qui m’a accueillie tous les soirs à la maison pendant plus de 10 ans. Le 24 octobre dernier, en raison de problème de santé impossible à soigner, j’ai dû prendre la plus difficile des décisions : apaiser ses souffrances.
Il a fermé ses yeux paisiblement dans mes bras et il a poussé son dernier souffle. Ça a été la fin pour la vie de Gilles et le début d’un long processus de deuil pour moi.
Certains accordent peu d’importance ou ont peu d’intérêt pour les animaux de compagnie. Pour d’autres, ce sont de véritables membres de la famille. C’était le cas dans notre maison. Comme mon conjoint s’absente souvent et pour de longues périodes en raison du travail, Gilles est devenu mon « partner » de vie; ma « grosse sacoche » sur quatre pattes que j’amenais partout avec moi lorsque c’était possible. Son absence a laissé un très grand vide.
Heureusement, il me reste encore une compagne à quatre pattes. Ils étaient deux et ils faisaient la paire. Je trouve toujours ça étrange lorsque je vais me balader seule avec ma chienne. Ils marchaient côte à côte et maintenant, elle marche seule côte à côte avec la nature. Je me rappelle lorsque je suis revenue à la maison après l’euthanasie de Gilles avec sa laisse et son collier. Il n’était plus là. Non seulement un immense sentiment de tristesse m’habitait, mais j’ai ressenti un intense besoin de le « ramener à la maison ».
Petit passage plus technique ici. Lorsque notre animal de compagnie décède, le maître doit décider de quelle manière il souhaite que la dépouille de son animal soit disposée. Il existe trois options. La première, vous pouvez récupérer le corps de votre animal pour l’enterrer vous-même. Cependant, vous devez vérifier la réglementation de votre ville à ce sujet avant d’envisager cette option. La deuxième, votre animal sera incinéré et disposé dans une fausse commune. La troisième, l’incinération individuelle vous permettant de récupérer les cendres de votre animal pour les conserver ou les disposer dans un lieu de votre choix.
Dans mon cas, j’ai choisi de faire incinérer Gilles de manière individuelle. Gilles est revenu à la maison, sous une autre forme, certes, mais il est parmi nous dans sa petite maison en bois qui contient maintenant ses « poussières de vie ». Certains trouveront peut-être ça exagéré puisque « c’est juste un chien ». Je peux comprendre, mais s’il-vous-plaît ne jugez pas.
Cette démarche m’a grandement aidé à faire mon deuil. Ma fille n’étant âgée que de 6 mois lorsque Gilles est décédé, elle n’a pas eu connaissance de son départ. Quand elle sera un peu plus grande, je pourrai lui raconter l’histoire de Gilles : Gilles était un chien extraordinaire. Il a veillé sur toi lorsque tu faisais tes siestes dans ton parc. Il n’est plus là, mais il continue de veiller sur toi, perché dans sa petite maison en bois, sur le manteau de foyer de notre maison.
Avez-vous déjà vécu le deuil d’un animal de compagnie? Qu’est-ce qui vous a aidé à surmonter cette épreuve?