D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été une personne stressée et anxieuse. Avec les années, j’ai appris à gérer mon stress intérieurement pour ne faire chier personne (seulement moi, genre, si vous voyez ce que je veux dire). Ce n’est pas tant que ma vie est stressante, mais plus que certaines situations que je ne contrôle pas ont tendance à arriver l’une après l’autre.
Avant d’être maman, je vivais mes trucs par moi-même, donc, et j’essayais tant bien que mal de canaliser mon stress. Des fois, je passais ça avec de l’alcool, pour être bien franche avec vous. D’autres fois, j’allais nager. La plupart du temps, crier et pleurer dans ma douche faisaient la job.
Puis, j’ai eu un enfant. Je suis devenue maman et tout a changé. Ma vie et ma job restent stressantes et j’ai réalisé que j’ai une petite éponge à la maison qui absorbe mon stress.
J’ai remarqué comment la vie était bien faite avec mon enfant dans les dernières semaines. Chaque fois que la vie me donnait une claque dans la face (ou un coup de poing, ça dépend des semaines), mon enfant était malade.
C’est drôle parce que je ne crois pas vraiment au destin ni au karma. J’ai longtemps pensé que j’étais une sorcière (sans joke), mais je crois maintenant que je suis hypersensible. Il semblerait que mon enfant le soit aussi. Ma petite éponge, elle prend mon stress et le transforme en fièvre et en vomi. En mal de ventre et en crise de larmes, comme sa maman. Ma petite éponge, elle absorbe tout, sans que je le veuille vraiment.
Ce qui me dérange là-dedans, c’est que je sais que je suis responsable en traînant mon stress à la maison. Je sais aussi que je ne peux pas me servir des solutions que j’utilisais avant pour gérer mon stress. Je peux bien essayer d’en parler à mon entourage, reste que ma petite éponge est toujours là pour absorber tout ce qu’il peut me rester comme stress.
Je voudrais que ma pensée magique de passer la porte de ma maison et de laisser le stress de ma job dehors se concrétise. Mais comme je travaille sur Internet, c’est souvent impossible de laisser les problèmes à l’extérieur. L’impression qu’ont les autres que je suis disponnible 24 heures sur 24 n’aide pas non plus.
Puis, j’aimerais bien avoir une solution. Pour le moment, je n’en ai pas. Je prends les journées de maladie de mon petit comme un signal qu’il faut essayer d’en laisser passer, que tout ne devienne pas une question de vie ou de mort.
Est-ce que vous avez des petites éponges à la maison? Outre le fait d’essayer de devenir un robot, avez-vous des trucs pour moins laisser passer vos émotions?