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Le syndrome de la bobette
Crédit: Zhao!/Flickr

L’histoire qui suit n’est pas très cute, appelons-la un « fait vécu ». Et si je me fie aux commentaires de mon entourage, je ne suis pas la seule à la vivre.
 
Je ne suis pas très anxieuse dans la vie. Mon meilleur moyen de défense, c’est le déni. Je suis particulièrement douée dans l’art de fermer la porte face à une situation anxiogène jusqu’à ce que je n’aie plus le choix de la gérer. Ce n’est peut-être pas sain, mais ça sauve mes nuits de sommeil.
 
Ces dernières semaines, je suis abonnée à la toilette. Non, je ne suis pas assaillie de nausées de grossesse : ma vessie me joue plutôt de drôles de tours qui font que je passe mes journées à courir la salle de bain et à calculer mes déplacements en fonction de mon timing « pipi ». J’ai aussi un nouveau TOC dont l’ampleur est directement proportionnelle à ma joie de faire mes premiers pas dans la maternité. Je l’ai baptisé le « syndrome de la bobette ».
 
Eh oui, je passe aux aveux, il ne se passe pas une visite au petit coin sans que mon regard surveille nerveusement la moindre trace de sang. Après tout, je ne vis pratiquement aucun symptôme depuis le début de ma grossesse : l’absence de règles est bien la seule preuve tangible qu’un petit humain fait sa place dans mon ventre.
 
J’aimerais dire que ça s’est atténué avec le temps. Après tout, j’en suis à ma douzième semaine de grossesse (dont sept conscientes de celle-ci) et je devrais être rassurée par le test positif, les prises de sang, l’écho de viabilité et le petit cœur entendu au bureau de mon médecin. Mais non. Je panique encore quand les crampes normales de la grossesse me tiraillent trois secondes en m’imaginant devoir ressortir ma Diva Cup plutôt qu’acheter des vêtements de maternité.
 
À chaque fois, je regarde, je me rassure, je me pince puis je repars le cœur léger… Jusqu’à la prochaine envie pressante.
 
Avez-vous eu des comportements étranges pour vous rassurer pendant votre grossesse?
 

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