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Luzia : un spectacle émouvant, fait de couleur et de lumière
Crédit: Laurence Labat

C’est au son de la musique de cet incroyable spectacle que je rédige ma critique de la première mondiale de Luzia. Hier soir, c’était ma première fois au cirque, mais aussi ma première médiatique. Bref, que des premières! J’en suis ressortie avec un sourire d’émerveillement collé aux lèvres, et la tête pleine de rêves.

Quand on rentre sur le site du spectacle, on est immédiatement transporté par la magie dans laquelle le Cirque souhaite nous emmener. Sous les chapiteaux et à l’extérieur, des personnages costumés et /ou maquillés se promènent, distribuent bouchées fancy, verres de vin ou fleurs à brocher. L’atmosphère festive est installée.

Crédit : nacha.s / Instagram

Puis, le spectacle commence, et c’est vraiment le party sur scène. C’est du moins mon impression : comme vous le savez sans doute, Luzia s’inspire du Mexique, de sa grandeur, de sa musique et de ses traditions. Je ne sais quoi raconter entre les milliers de cempasuchiles (fleurs des morts), le disque de 6,8 mètres de diamètre qui surplombe la scène, le rideau de 11 mètres de papier ajouré, les costumes d’oiseaux, ou les animaux géants incarnés par des humains en costume. Ces derniers en jettent vraiment plus que de réels animaux forcés à réaliser des tours, selon moi.

Crédit : Laurence Labat

Pour Luzia, le Cirque du Soleil a voulu créer un univers chaleureux et lumineux, et amplifier au maximum les impressions de mouvement : à l’aide de deux plateaux tournants et d’une pastille centrale, la scène ronde tourne constamment, ce qui modifie l’angle de vue des spectateurs. Un stratagème à couper le souffle, particulièrement durant l’audacieux numéro de cerceaux chinois, ou celui des balançoires russes.

C’est aussi la première fois que le Cirque du Soleil intègre l’eau à une production sous chapiteau. Un rideau d’eau, parfois fait d’images et de forme, donne un aspect poétique et doux aux tableaux, tout en leur apportant une puissance incomparable.

Crédit : Laurence Labat 

Le corps est également mis de l’avant durant cette production, qui se veut un retour à l’acrobatie pure. Rien ne manque : des numéros de roue Cyr, de trapèze, de contorsionniste, sans compter le très original numéro de danse avec des ballons de soccer. Et le tableau à la fois poétique et inquiétant de sangles aériennes. Il ne faut pas non plus oublier le chant dans cette performance humaine remarquable, c’est une note indispensable dans l’émotion que suscite l’œuvre.

Crédit : Laurence Labat

C’est sur un tableau spectaculaire et joyeux que se termine la production. À l’image du Mexique, une scène pleine de lumière, de couleur et d’un foisonnement infini de détails, de sorte que je ne savais où regarder. Je pense que c’est ce qui m’a le plus émue, ce trop-plein de joie étalé devant mes yeux. Des artistes bien dans leur corps, qui me rappellent que malgré les souffrances, le corps humain, c’est merveilleux. Le temps d’une soirée, j’ai oublié tous mes petits et grands malheurs, et ça m’a rappelé que l’art, le vrai, sert aussi à ça. Cirque du Soleil, je te dis merci. 

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