Ils se tapent dessus. Ils ne veulent pas partager.
Encore. Ben oui… Encore.
Elle fait des mesquineries quand nous ne regardons pas.
Il la cogne quand je me retourne.
Je jurerais qu’il y a autant de micro-incidents qu’il y a de minutes partagées.
(C’est peut-être exagéré? Ou peut-être pas!)
Ayant deux ans de différence, ma 5ANS et mon 3ANS veulent les mêmes ressources et c’est parfois exténuant, épuisant, lassant.
– Ne fais pas ça à ton frère!
– Ta sœur aussi peut jouer avec ce jouet. Nous partageons TOUS les jouets.
– Il est plus petit, il ne comprend pas tout à fait. Peux-tu le laisser commencer avec le truc et ce sera à ton tour après?
– Ton eau, ton assiette, ta nourriture! On ne prend pas celle des autres!
Il faut trouver des stratégies, il faut intervenir, il faut s’empêcher d’intervenir aussi puisqu’il y a, dans les querelles, de véritables testing ground pour la « vraie vie » ; des éléments importants pour apprendre à résoudre nos conflits.
Il y a aussi des opportunités là-dedans pour montrer aux petits comment réparer leurs gestes; comment approcher l’autre doucement et dans le respect et présenter leurs excuses. Ils apprennent et parfois, ça vient de soi : action fautive et geste réparateur. (Mission accomplie!) Parfois, ils se butent, et même en se faisant guider dans ce sens, ils résistent et ne veulent rien savoir… Il faut alors forcer un peu l’affaire : « Excuse-toi, bon! »…
À cela, j’ajoute qu’il y a aussi l’apport des parents.
Exemple : quand je suis fatiguée, je manque de patience et parfois, je déborde. Je lève le ton, je manque de douceur, je dis des bêtises… Et là-dedans aussi, il faut saisir l’opportunité : comme parent, il faut rapidement recadrer la situation, mettre notre égo de côté et s’excuser.
S’excuser.
Pour vrai.
Et vite.
J’avoue que des fois, j’ai simplement envie de garder le upper-hand (imaginaire) que m’a donné mon geste (je le sais, c’est dégueu), mais je me ravise et j’y vais.
« Hey, les Petits (ils me regardent) : je m’excuse. J’ai agi de telle manière et c’était inapproprié. J’imagine que ça vous a fait sentir de telle ou telle manière et je veux donc vous présenter mes excuses. »
Et. Voilà. C’est déjà plus détendu.
Nous servons comme premier modèle à nos coquin.e.s. Nos gestes comptent. Nos actions, ils se font enregistrer et imiter.
Monkey see, monkey do.
Alors GO.
Sérieusement.
S’excuser.
Pour vrai.
Et vite.
Fin de l’intervention.