Le jour où j’ai accouché de mon premier enfant, je m’en souviens, j’avais la chienne big time! Pendant un gros trois semaines, je me suis vraiment demandé ce qui m’avait pris… T’sais, la fausse bonne idée! Mettre au monde un enfant rimait avec scrapper ma jeunesse. Je me suis donc promis de ne pas changer, de ne pas laisser cet enfant me transformer #gaga-gougou. Trois ans plus tard, il y a eu Olie, ma fille.
À partir de cette époque-là, j’ai pris conscience de quelque chose de magique. Puisque j’étais capable de mettre au monde un enfant, de lui donner tout ce dont il avait besoin, j’avais en moi une force dont j’ignorais l’existence. Sans farces, je sais que je ne suis pas une super maman all the time, il m’arrive de mettre ma cape de super-héros au lavage, mais quand même, je ne suis pas la plus mauvaise mère du monde. La crainte du départ s’est envolée et grâce à ces deux petits paquets d’os, je suis devenue hot! (Ben, dans ma tête là.)
Je me suis mise à sortir de ma zone. À essayer des choses auxquelles je n’aurais jamais pensé. Je me suis mise au jogging et j’ai fait deux courses de 21 km. Dans un avenir rapproché, j’aspire à faire un 42 km. Durant mon congé de maternité, je suis retournée à l’école pour obtenir mon permis en courtage immobilier. J’en avais envie, et je souhaitais être plus disponible pour mes enfants. Aujourd’hui, bien je vends des maisons. #ImmeublesMartinPlante. Dernièrement, je me suis fait faire un tatouage sur les côtes. #FolleDeMême
Des fois, je me questionne sur l’opinion qu’ils ont de moi. Je veux être inspirante. Je veux qu’ils sachent que même si on devient parent, la première chose à ne pas faire est se mettre de côté. Qu’il faut être égoïste juste assez. Je sais que lorsqu’ils auront 15 ans, je serai tout sauf inspirante. Mais lorsqu’ils devront faire des choix pour leur avenir et qu’ils penseront à moi, ils sauront que tout est possible. C’est super cliché dit de même, mais c’est vrai, ce sont eux qui m’ont donné le swag qui me manquait. Je suis heureuse de faire des biscuits d’une main et d’envoyer des courriels de l’autre.
Quand mon fils de 5 ans m’a donné un dessin la semaine dernière en disant : « tiens, ça c’est toi qui vend des maisons avec moi », eh bien je me dis que j’ai fais la bonne affaire. Je suis là pour eux et je me réalise à la fois.
Ils m’ont aidée à grandir en tant que maman, mais aussi en tant que femme. Pourtant, je m’étais promis que je ne changerais pas ma vie en devenant maman… et j’ai presque tout changé pour eux.