C’est toujours par accident que je tombe sur mes plus grands coups de cœur littéraires. En ce début d’été, j’avais justement besoin d’un livre dans lequel me plonger comme dans une piscine; je devais doucement glisser dans une histoire qui ne réclame ni réflexion ni réaction. Ça a bien adonné : j’ai oublié d’acheter mon livre du trimestre chez Québec Loisirs et Bam! Celui-là est arrivé brusquement par la poste : L’aviatrice, de Paula McLain. Ça m’a obligée à découvrir une nouveauté… et je suis tombée amoureuse!
Biographie (très) romancée, L’aviatrice raconte la vie de Beryl Markham, première femme à obtenir un brevet de pilote d’avion professionnel, en 1931, et à accomplir un vol transatlantique en solitaire d’est en ouest. Le roman nous introduit à la vie passionnante d’une femme qui a dû choisir entre répondre aux attentes qu’on avait d’elle ou accepter la passion qui lui tenait le cœur, tantôt pour un homme, un avion, un mode de vie ou un cheval… Avez-vous déjà eu l’impression qu’être femme pouvait vous empêcher d’être heureuse? Eh bien, Beryl vous rappelle que les limites servent à être dépassées! Abandonnée par sa mère à 2 ans, éduquée par son père loin de son Angleterre natale, Beryl doit son bonheur au mordant de son caractère et à sa détermination : c’est comme un bonbon fondant pour la féministe en nous!
Voyager en Afrique, en Europe, en Amérique, en Inde et dans la tête d’une femme du début du XXe siècle, c’est doux. Étendue sur une chaise longue, au soleil, c’est parfait. Je vous recommande donc chaudement ce roman, ainsi que Madame Hemingway, aussi écrit par Paula McLain dans un style semblable. Alors que L’aviatrice nous donne un souffle d’envie de réalisation personnelle, Madame Hemingway nous redresse le dos en nous rappelant que derrière chaque grand homme se cache une perle de femme. De quoi se consoler, la nuit, quand le petit dernier perce une dent.
Quelles sont vos lectures d’été? J’en redemande!