Hey, vous, les filles qui vous fiez à vos chums et à votre entourage en général pour savoir si vous êtes belles. Vous qui regardez les cernes sous vos yeux au lieu de votre beau sourire. Vous qui tapotez votre ventre mou au lieu d’apprécier vos belles fesses. Et même vous, qui répondez « merci pour les autres jours » quand quelqu’un vous dit que vous êtes jolie aujourd’hui. Pourquoi?
Pourquoi on fait ça? Pour qui on fait ça? Ça ne rend service à personne et pourtant, on le fait toutes à un certain moment. À moins qu’elle ait un gun sur la tempe, quand une personne vous dit que vous êtes belle, elle le pense! Quand elle vous dit que vos cheveux sont beaux, c’est sincère (même si vous n’avez pas mis tant d’efforts parce que vous avez choisi de manger un toast au beurre de peanut plutôt que de passer une demi-heure de plus sur votre brushing).
Tout ça pour dire que vous êtes votre pire critique. Soyons honnête, s’il fallait qu’on sorte de chez nous que lorsque tout est à notre goût, on serait une majorité à vivre dans un bunker 24 sur 24.
On s’entend aussi pour dire qu’un compliment, c’est toujours apprécié. Je ne vois pas pourquoi nous nous dénigrons quand il nous arrive à l’imprévu. Quand on va dans une soirée avec la robe à crinoline, la coiffure-haute gelée de spay net, le maquillage, les bijoux, les grandes jambes dévoilées, on les attend quasiment, les compliments. Mais quand on est en pyjama, avec des cheveux aussi ordonnés qu’une garde-robe d’ado, une haleine du matin et des crottes d’yeux, quand notre amour nous dit qu’on est belle, nous rions. Quand c’est une journée banale et qu’une collègue de travail nous complimente, nous lui répondons timidement que nous avons acheté ce chandail-là en spécial. Pourquoi?
J’ai fait partie de celles qui ne peuvent pas aller chercher une pinte de lait sans mascara. Je ne sortais jamais de chez moi sans une préparation de base. Un jour, j’ai décidé que j’étais tannée. Tannée de moi, de mon hamster qui n’arrêtait pas de courir dans ma tête et que je nourrissais avec mes complexes. Je suis contre la cruauté envers les animaux, mais là, j’ai laissé mon petit rongeur mourir de faim. J’ai compris qu’on peut changer. On peut se juger, envier, se morfondre, se haïr et détester les femmes aux grandes jambes. Mais on peut aussi se choisir, s’aimer. Pas nécessairement toutes les parties de son corps et pas tous les jours non plus. Juste un peu. Un peu plus chaque jour.
L’idée, c’est de s’accepter soi-même et de passer moins de temps à attendre l’acceptation des autres. C’est ça, la confiance en soi.
Allez, un peu de confiance! Moi, j’aime mes fesses… Qu’est-ce que vous aimez de votre rocking body? #FautBienSaimerUnPeu