Avant de commencer, je tiens à dire que je suis consciente qu’il existe des drames pires que le mien. Je le sais, je suis réaliste. Mais en ce moment, mon petit monde vient de s’écrouler et j’ai de la misère à l’accepter. J’avance à reculons, en espérant retrouver ce que j’ai perdu.
Ma grande fille a beau être âgée que d’à peine deux ans, je me considérais déjà comme une mère depuis beaucoup plus longtemps que ça. Le jour où je suis allée chercher mon bébé chien, il y a presque 8 ans, je suis tombée instantanément en amour avec elle. Ma belle Misty, je lui ai fait la promesse de toujours en prendre soin et de l’aimer de tout mon cœur. Cette journée-là, je me suis transformée en mère. Dès cet instant, j’ai su qu’un jour lointain, nos chemins se sépareraient et ça me faisait déjà mal rien que d’y penser. Ce jour est finalement arrivé, beaucoup trop tôt, et son absence est encore plus dure à supporter que ce que j’imaginais. J’ai mal.
Avant d’avoir mes enfants, et encore aujourd’hui, elle était une de mes plus grandes fiertés. Mon chien avait cette place spéciale dans ma vie. À chaque fois que je sortais avec elle, je me promenais la tête haute et le sourire au visage, parce que j’étais tellement fière de marcher à ses côtés. Dans sa vie, mon chien a reçu bien plus de compliments que moi. Elle avait une aura magique. Elle faisait sourire tout le monde sur son passage.
Elle était un membre de notre famille, un être cher. J’en ai pris soin, je l’ai éduquée, je l’ai vu grandir, je l’ai protégée, je l’ai aimée. Lorsque le monde tournait à l’envers, je n’avais qu’à aller me coller le visage contre le sien pour que tout reprenne son sens. Ne vous méprenez pas : je comprenais qu’il s’agissait d’un animal. N’empêche que je l’aimais sans filet, sachant que le jour où je la perdrais, je perdrais aussi une partie de moi-même. Elle illuminait tous les jours de ma vie, et maintenant elle s’est éteinte.
Je suis consciente que la vie continue, et j’ai la chance d’être la maman de deux merveilleuses filles en santé qui comptent plus que tout pour moi. Malgré tout, aujourd’hui, j’ai le cœur gros et j’ai l’impression d’avoir perdu un morceau de ma personne, un morceau de ma famille. Je savais qu’elle n’était pas éternelle, mais je n’étais vraiment pas prête à la perdre aussi jeune, dans des circonstances aussi malheureuses. Le choc a été trop brutal.
Elle a vécu sa vie à cent milles à l’heure, sans jamais nous décevoir. Elle ne m’aura apporté que du bon et du beau, et j’espère que c’était réciproque. Elle était un chien exceptionnel, un être magique, et je vais toujours la garder dans mon cœur. Même si son absence me gruge l’intérieur, je sais qu’elle a existé et je ne vais garder que le bon.
C’est donc avec toute la tristesse du monde que je dois me résoudre à lui dire au revoir et merci, que je dois accepter quelque chose que je n’étais pas prête à envisager. Je dois tourner la page d’un merveilleux chapitre de ma vie, en gardant les beaux souvenirs dans ma mémoire.
Avez-vous aussi eu l’impression que votre monde s’écroulait lorsque vous avez perdu votre animal de compagnie?