Je n’ai jamais laissé pleurer mes enfants. Je ne juge personne et je ne juge aucune méthode. Mais mon instinct m’a toujours amené à les prendre dans mes bras et les réconforter pour tout et rien. Juste pour partager la chaleur de mes bras et la douceur de mes bisous même pour un orteil cogné sur le coin de la table. Je les couve trop? Définitivement.
Puis, un soir, couchée avec elles devant un film, j’avais de la peine. Les larmes coulaient discrètement sur mes joues, sans bruit. Ma petite fille de 22 mois s’est tournée vers moi et m’a fixée dans les yeux. Elle m’a scotché un bisou, m’a dit « E t’aime » et m’a serrée fort contre elle. Elle m’a serrée, son visage contre le mien, jusqu’à ce que mes sanglots s’arrêtent. Quand je me suis sentie mieux, elle m’a flatté la joue de sa petite main et s’est tournée pour faire dodo. Ç’a été un des plus beaux moments de ma vie.
Là, à ce moment précis, j’ai été convaincue que j’étais une bonne mère. Malgré toutes les choses que j’ai l’impression d’échouer, ma fille de même pas 2 ans savait reconnaître la peine et la consoler. Elle savait, du haut de ses 30 pouces, réconforter mon cœur triste. Elle savait partager la chaleur de ses bras et la douceur de ses bisous.
Malgré mon impatience, malgré mes mauvaises interventions, malgré toutes les fois où j’hausse le ton, j’avais su partager des valeurs primordiales à mes yeux. Je pensais qu’il n’y avait rien de plus réconfortant que des bras de mamans. Maintenant je sais qu’il y a aussi les bras de ses enfants.