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La fille qui n’accouche pas, c’est moi
Crédit: milli_lu/Pixabay

T’sais on s’entend tous pour dire qu’une fin de grossesse, c’est long? Et que dire quand on atteint la date d’accouchement puis qu’on la dépasse avec nonchalance?! 
Dans ces moments, l’attente est innommable et peu de choses sont réconfortantes, si ce n’est de savoir que nous ne sommes pas seules. Alors, à celles qui attendent, sachez que je comprends, je l’ai vécu aussi. Voyez-vous, la fille qui n’accouche pas, c’est moi.
 
Ma première grossesse fut typique. Elle n’était ni tragique, ni euphorique, que du gros normal. J’ai eu des bobos par-ci, par-là, mais rien de grave, jusqu’au jour où il est venu le temps de donner naissance.
 
Ma sœur, qui habite l’Alberta, voulait assister à la naissance de son premier neveu #Légitime. Elle avait donc planifié ses vacances une semaine avant et une semaine après ma date d’accouchement. Je trouvais l’idée fair enough, en pensant que le pire qui pourrait arriver, c’est que j’accouche avant. Cette option étant quand même ok, car elle aurait deux semaines par la suite pour le bercer. À ce moment-là, j’étais inconsciente quant aux véritables délais. J’étais peut-être bernée par toutes ces amies et connaissances qui accouchaient comme des chattes entre la 37e et la 39e semaine. (C’est quoi l’idée d’un tel cercle d’amies anyway?!) Eille, je me disais que je n’étais pas pire qu’une autre! Ça se passerait comme ça pour moi aussi.
 
En plus, j’étais willing d’aider la nature en utilisant des trucs et astuces provenant de diverses sources plus ou moins discutables.

Genre :
– Laver à quatre pattes (c’était ultra propre chez nous dans ce temps-là)
– Marcher à la moindre occasion (j’ai dû parcourir ma ville quatre fois)
– Se rapprocher de papa le plus souvent possible (papa avait aussi son rôle à jouer)

Crédit : giphy

Malgré toute ma bonne volonté, je suis parvenue à la 39e semaine sans l’ombre d’une vraie contraction.
 
Avec l’arrivée de ma sœur, je me suis dit qu’il était grand temps de passer au niveau supérieur :
– Stripping
– Marche rapide
– Huile de ricin (n’essayez pas ceci à la maison, c’est l’horreur)
 

Crédit: Giphy

Toujours rien.
 
Le lendemain de ma date prévue d’accouchement, j’étais toujours aussi droite qu’un chêne #NoJoke. Mon mari et moi sommes allés en cyclopal sur la rivière. J’ai pédalé pour la peine, pour ne pas dire intensément, mais rien.

Les jours suivants, j’ai donc essayé d’autres trucs :
– Monter des côtes en courant (du moins du mieux qu’une femme enceinte de 9 mois le peut)  
– Monter et descendre des escaliers à la course  

 

Crédit: giphy
 
La femme enceinte qui veut accoucher, c’est moi. Celle qui peut accoucher c’est, de toutes évidences, pas moi.
 
Ma sœur est repartie sans avoir rencontré son neveu. Moi, j’ai baissé les bras. Finies les attentes irréalistes, il valait mieux regarder la réalité en face : l’accouchement était finalement une chose inatteignable.
 
Bien sûr, la médecine est intervenue. J’ai fini déclenchée, mais désillusionnée parce que : quand tu veux, tu peux #Not. Première leçon de la maternité.
 
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