Y’a des jours où je partirais en voyage beeeeeeen loin (et surtout beeeeeeen seule). Malgré tous les privilèges dont je bénéficie, y’a des jours où je trouve ça tough, être une mère en 2016.
Ces jours-là, j’ai toujours une pensée pour mes grand-mères. Parce que si moi je trouve ça rough, je ne peux pas m’imaginer comment c’était pour elles. Sincèrement, je me demande souvent comment elles ont fait.
Je suis le genre de personne qui voue un culte à son lave-vaisselle et qui part minimum deux brassées de lavage par jour. Je gagne bien plus d’argent que mon grand-père qui travaillait à la Cotton dans le temps. Quand j’ai une inquiétude au niveau de la santé de mes enfants, je ne me casse pas la tête, je téléphone à Info-Santé. Toutes ces affaires-là, je n’aurais pas pu les faire il y a 60 ans.
Mes grand-mères ont élevé pas mal plus d’enfants que moi, avec pas mal moins de commodités, d’argent. Et pourtant, elles avaient autant d’heures que moi dans leurs journées. En plus de tout ça, elles ont élevé leur famille à une époque où le simple concept de répartition des tâches entre l’homme et la femme était quasi inexistant.
J’ai le privilège de faire partie de cette génération de femmes ayant eu des enfants au moment qui leur convenait. J’ai eu le choix, après la naissance de chacun d’entre eux, de retourner travailler ou de rester à la maison. Et surtout, j’ai eu des enfants avec un homme avec qui j’allais partager les tâches, qu’elles soient relatives aux enfants ou à l’entretien de la maison. Je sais qu’elles n’avaient pas le choix, mes grand-mères : c’était comme ça. Mais je trouve ça impressionnant de voir tout ce qu’elles ont réussi à faire, en le faisant pas mal bien, à part ça.
C’est certain que les pressions étaient différentes, et que nous avons des défis aujourd’hui qui n’existaient pas à cette époque. J’imagine mal ma grand-mère partir d’un meeting en courant pour ne pas arriver en retard à la garderie ou répondre à ses courriels en préparant le souper parce qu’un de ses clients se fait un peu trop insistant.
N’empêche que si j’avais personnellement à choisir entre concilier travail-famille en 2016 et laver ma brassée de couches lavables à la main en 1940, mon choix serait facile.
Pourriez-vous vous imaginer élever vos enfants à l’époque de vos grand-mères? Suis-je la seule à éprouver des sentiments amoureux à l’égard de mon lave-vaisselle?