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Je suis une lâcheuse
Crédit: Brooke Cagle/Unsplash

J’avoue. 

J’ai lâché le cours de cardio-poussette dès qu’il a commencé à faire frette dehors. Je n’ai jamais réussi à méditer. Je ne finis pas toujours les romans. À mon accouchement, j’ai abdiqué et hurlé : « Donnez-moi d’la drogue! ». Être vegan, big fail! J’ai décroché à la saison 3 de Breaking Bad (juste après la passe mexicano-weird). Je me suis inscrite au demi-marathon de Montréal et je n’y suis pas allée. J’ai recommencé à me ronger les ongles, à mon âge! Mon projet de couture, il est encore dans la salle de lavage, au sous-sol, depuis 8 ans. Je me suis inscrite aux études supérieures et j’ai changé d’idée après le premier cours. À mon deuxième enfant, je n’ai plus utilisé les couches lavables. Au troisième, j’ai cessé l’allaitement après 6 mois seulement. Souvent Parfois, le vendredi, nous mangeons des toasts au beurre de peanut pour souper (et au pain blanc en plus)!

Chevy Chase

Crédit : Giphy
Je trouve que, parfois, en tant que parent, femme ou personne, on se met tellement la barre haute pour rien.

Ce n’est pas que je veux faire l’apologie de la paresse ou du gaspillage. Je ne dis pas non plus qu’il ne faut jamais faire des efforts dans la vie, persévérer, penser aux autres, se sentir responsable de tous les maux de la planète ou, du moins, de quelques-uns. Je dis juste qu’il faut savoir mettre son énergie à la bonne place, au bon moment, et arrêter de penser qu’on est une meilleure personne si on excelle dans tout, tout le temps, si on fait tout ce qui est in, si on arrive à être cette supposée Superwoman. La maudite!

Je suis le genre de personne qui laisse toujours la dernière bouchée dans son assiette. C’est peut-être parce que j’ai l’impression d’avoir du pouvoir sur les choses. De choisir. Parce qu’abandonner, c’est choisir un peu, non? C’est refuser d’entrer dans le moule.

J’aime commencer des projets et je hais ça, les finir, comme je déteste les adieux, les au revoir qui n’en finissent plus. Alors j’abandonne quand je veux, pis je ne me sens même pas mal. Je me trouve surtout privilégiée de pouvoir essayer plein d’affaires dans la vie. 

Je suis une lâcheuse, pis la vie est beaucoup plus belle depuis. Ça me permet de garder mon énergie pour les choses importantes, comme ma famille et ma santé mentale. Ce sont aujourd’hui mes priorités.

Un jour, je sauverai la planète, je grimperai l’Everest, j’écrirai une thèse, mais pas aujourd’hui! Aujourd’hui, je sauve ma peau et celle des miens!

Se donner le droit d’abandonner certaines choses, yay or nay?

 
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