Vous savez déjà à quel point j’ai aimé accoucher, puisque j’en ai fait un billet récemment, mais je ne vous avais pas dit à quel point j’aimais mes sages-femmes d’amour… Eh bien, comme j’ai le bonheur d’attendre mon deuxième enfant, c’est avec joie que je retourne à la maison de naissance et que je renoue avec ces femmes si précieuses dans ma vie!
À ma grossesse précédente, mes rendez-vous à la maison de naissance étaient tout simplement mes moments préférés de la semaine. Pour moi, c’était comme aller rencontrer une bonne vieille amie toujours disponible et tellement de bon conseil. Il n’était pas rare que le rendez-vous dure une heure, une heure et demie… Tous mes choix étaient minutieusement expliqués, pesés, respectés.
Car, des choix, il y en a énormément lorsqu’on accouche en maison de naissance. Accouchement à la maison de naissance (dans une chambre digne d’un hôtel, avec baignoire et lit double!), accouchement à domicile, accouchement à l’hôpital en présence de la sage-femme? Accouchement dans le bain? Accouchement accroupie, debout, sur le côté, sur le banc de naissance, avec rebozo, avec ballon d’exercice? Accouchement à la chandelle, dans l’obscurité (oui-oui, une sage-femme m’a déjà dit qu’elle avait eu à utiliser une lampe de poche pour aller examiner sa cliente), avec de la musique classique ou du rock? Accouchement en présence des enfants, de l’accompagnante, des grands-parents, alouette?
Après tout, le fondement même du suivi sage-femme, c’est le principe du choix éclairé. Ainsi, tous les choix possibles sont expliqués, et c’est la femme qui décide comment elle veut vivre son accouchement.
Certaines me diront qu’elles craignent pour l’aspect « sécurité »… Rassurez-vous, les sages-femmes sont des professionnelles de la santé, diplômées au terme de quatre années d’études universitaires et de nombreux stages pratiques. Ce sont des spécialistes de la grossesse, de l’accouchement et du post-natal, et elles sont régies par un code de déontologie très strict. Ainsi, elles ne sont autorisées à suivre que des grossesses normales, sans complications. De plus, dès qu’un acte sort du cadre de leur pratique, elles doivent automatiquement transférer à l’hôpital (qui doit être situé dans un périmètre défini de la maison de naissance). Par ailleurs, elles ont tout l’équipement et la formation nécessaires pour faire la réanimation des nouveaux-nés en cas de pépin.
L’accouchement supervisé par une sage-femme est forcément naturel, donc effectué en l’absence de péridurale. Je sais que cela peut sembler intimidant, mais il existe tellement de façons naturelles de contrôler la douleur! L’excellence du soutien et le sentiment de confiance sont d’ailleurs des prérequis pour un accouchement serein, car ainsi le corps peut libérer des endorphines, qui sont des analgésiques naturels.
Bien sûr, il est tout à fait possible de vivre un aussi bel accouchement en milieu hospitalier; je ne parle ici que de ce que je connais, moi! En fait, j’estime que toute femme devrait avoir le contrôle total de son corps et de son accouchement, et devrait pouvoir choisir le type de suivi qui lui convient. Il est dommage qu’il existe encore certaines régions où le suivi sage-femme n’est pas accessible. Il y a également de longues listes d’attente dans certaines maisons de naissance… Or, il a été prouvé qu’un suivi sage-femme coûtait moins cher au système de santé, tout en étant aussi sécuritaire. Il est même établi qu’il y a diminution des diverses interventions médicales (césariennes, ventouses, forceps, épisiotomies…) pour les femmes ayant le suivi sage‑femme.
Mais je m’égare… Sages-femmes, je vous aime d’amour et sachez que je respecte au plus haut point votre travail ô combien important.
Êtes-vous tentées par un suivi sage-femme?