Ma fille est une petite grimpeuse en puissance. Avant même de marcher, elle montait et descendait les escaliers seule depuis longtemps, embarquait sur les meubles et les chaises, tentait d’atteindre tous les objets en hauteur. Moi, je trouvais ça fantastique et j’ai toujours voulu l’encourager là-dedans. Elle aime explorer? Fine! Qu’elle explore! Je lui ai même facilité la tâche en laissant toutes les armoires débarrées (sauf celle des produits nettoyants et tout ce qui pourrait être dangereux pour elle) et en mettant un peu partout des petits tabourets et marchepieds à sa disposition. Je l’assure comme si elle faisait de l’escalade!
C’est pourquoi quand j’ai entendu parler de la tour d’observation Montessori (learning tower en anglais), j’ai su que ça allait être gagnant! En fait, c’est l’équivalent d’installer son enfant sur une chaise pour qu’il puisse être à notre hauteur, mais en beaucoup plus sécuritaire (il y a des rebords tout le tour) et avec des marches qui lui permettent de monter et de descendre seul, au gré de ses envies.
J’ai donc maintenant un semblant de répit quand je fais le souper, puisque ma fille voit très bien ce que je fais et peut même jouer à faire comme maman avec son petit faux-couteau et ses fruits et légumes à elle. Elle peut aussi voir tout ce qui se passe dans la cuisine sans avoir à demander les bras. Quand elle était plus petite, je l’installais sur mon dos dans le porte-bébé, mais elle est maintenant plutôt lourde et a perdu un peu d’intérêt pour le portage. C’est donc une solution parfaite pour moi autant que pour elle!
Crédit : Nest
Voici un exemple de tour d’observation (celui-là est en vente sur nest.ca)
L’autre principe Montessori qui a changé ma vie, ce n’est rien de bien sorcier, c’est le matelas par terre! Nous avons découvert au fil du temps que notre bébé détestait être enfermée et confinée dans un endroit. Les barreaux, c’est juste non pour elle! Elle n’a jamais réussi à dormir dans un parc ou une bassinette, et nous avons tôt fait de retirer la barrière en haut de l’escalier parce qu’elle la secouait si fort pour l’enlever qu’elle n’aurait pas fait long feu…
À partir de ses dix mois, nous avons donc installé notre fille sur un matelas double par terre, sur un sommier de lattes pour assurer une certaine aération. Au début, nous avions mis des oreillers tout le tour, mais c’est devenu inutile avec le temps. Aujourd’hui, à 23 mois, c’est encore cette installation qui perdure, car elle est parfaite pour nous : je peux aller l’allaiter tranquillement couchée pour l’endormir, et faire du cododo au besoin.
Quant à elle, elle est libre d’aller et de venir à sa guise, ce qui satisfait son tempérament de petite exploratrice. Certains parents me disent parfois qu’avec un matelas par terre, ils craindraient que leur enfant se lève toujours… Ici, ce n’est pas du tout un problème, car c’est elle qui décide du moment de son coucher de toute façon! Quand elle est fatiguée le soir, elle nous dit « dodo » et c’est réglé. Et le matin, nous nous levons en même temps qu’elle!