C’est un soir de semaine tout ce qu’il y a de plus normal, avec un souper lui aussi ben normal, du poulet, du riz pis du chou-fleur vapeur.
Tout est habituel, jusqu’à ce que mon fils commence à tousser. Un morceau de nourriture semble ne pas vouloir passer. J’attends, pensant qu’il pourra le déloger lui-même.
Négatif. Sa respiration se fait sifflante. Il ne tousse plus. La couleur de son visage, elle, devient de plus en plus violacée. Dans un ultime effort il tend les mains vers moi, helpless.
Je le prends, le retourne et penche le haut de son corps. Je donne une première tape entre ses omoplates. Rien. Une deuxième. Toujours rien. Je sens son petit corps de plus en plus mou entre mes mains.
Je ne sais pas combien de temps s’écoule réellement entre la deuxième et la troisième tape. Tout ce que je sais, c’est que j’ai le temps de penser que cette fois-ci, si ça ne marche pas, il faudra appeler les secours. Je ne peux pas croire que notre histoire peut se terminer comme ça, à cause d’un légume. Je donne une troisième tape et le vilain chou-fleur se déloge enfin.
Le corps de mon garçon se remplit d’air à nouveau. Je le tends à son père, incapable de le serrer tellement je tremble.
Puis, mon amoureux me regarde et me dit : « Tu savais exactement quoi faire. »
Oui, je savais exactement quoi faire. Je l’avais appris à douze ans, dans mes cours de gardien(ne) averti(e). Je le savais, mais que serait-il arrivé si je n’avais pas été là?
C’est là que j’ai réalisé l’importance de faire au moins un cours de RCR une fois dans sa vie. En tant que parents, nous prenons des cours pour se préparer à l’accouchement, l’allaitement, mais rarement un cours de secourisme. Pourtant, on ne sait jamais quelle surprise nos enfants nous réserve. Ces cours m’ont appris comment soigner les petits bobos tout comme les techniques de réanimation et de désobstruction. En tant que maman, ça me permet de me sentir plus confiante, prête à réagir.
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