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Ce que je voudrais que mes enfants retiennent de notre séparation
Crédit: Bill Ward/Flickr, Montage Emilie Cardin

Il y a quelques mois, la vie de notre famille a basculé. Après plusieurs années de vie de couple et deux enfants, je me suis séparée. Il y a quelques semaines, le tout est devenu plus concret, papa a déménagé dans sa nouvelle maison et nous avons entamé la garde partagée. Bien que tout était présent pour que notre relation soit à couteaux tirés, nous avons été capables de faire de notre mieux afin que la transition se fasse le mieux possible pour nos enfants et pour nous.

Je ne dis pas que ça a été tous les jours faciles et encore moins que nous ne nous sommes jamais criés de bêtises. Cependant, nous avons travaillé très fort pour que notre communication s’améliore et pour que la chicane ne dure jamais longtemps. Nous avons continué de temps à autre à faire des activités en famille, tous les quatre. Nous nous sommes fait dire à quelques reprises que ce que nous faisions n’était pas normal. Que ce n’est pas comme ça que des gens séparés agissent. Peu importe, l’important c’est que nous étions bien là dedans et nous respections les limites de chacun.

Un dimanche matin, alors que nous commençions à peine la première semaine de garde où j’avais les enfants, je ne me sentais vraiment pas bien. J’ai alors envoyé un message à papa afin de voir s’il accepterait de s’occuper des enfants pour la journée afin que je me repose. Il aurait très bien pu refuser, mais il s’est présenté en avant-midi afin de venir les chercher. Il est parti en me disant de reprendre des forces. Il n’avait pas sa voiture cette journée-là, je lui ai prêté la mienne sans aucune hésitation.

Hier, le téléphone a sonné à 23 h 30. J’avoue, j’ai un peu paniqué. C’était lui qui m’annonçait que notre plus jeune faisait beaucoup de fièvre et ne se sentait vraiment pas bien. J’ai immédiatement demandé s’il voulait que j’aille à l’hôpital avec elle ou s’il voulait que je m’occupe de notre grande pendant que lui y allait. Finalement, nous avons laissé la nuit passer. Le lendemain matin, après sa nuit blanche au chevet de notre petite en piteux état, je suis passée chez lui. Je suis allée porter la grande à la garderie et j’ai gardé la petite avec moi afin qu’il puisse, lui aussi, dormir un peu et nous sommes allés à la clinique.

Même si c’est en attendant des antibiotiques, du temps collé, ça se prend bien!
Crédit : Emilie Cardin

Dans les deux cas, nous aurions très bien pu refuser de s’entraider et de s’en tenir à l’horaire de garde. Reste que ce que je veux que mes enfants comprennent, c’est que, même si nous ne sommes plus ensemble, nous sommes toujours une équipe. Et que notre priorité sera toujours eux, peu importe ce qui arrive. Que malgré nos différends, nous sommes là pour nous soutenir en tant que parents.

Croyez-vous qu’une séparation peut bien se dérouler?

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