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Premier au biberon, deuxième allaité!
Crédit: Stock tokapic/Pexel

J’ai toujours voulu allaiter mes enfants. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, car peu de gens autour de moi ont allaité leurs bébés et même mon mari et moi avons été nourris au biberon par nos mères. Je n’ai donc jamais vraiment eu de modèle ni de personne ressource. J’étais guidée uniquement par mes propres motivations personnelles.

Lorsque j’ai suivi mes cours prénataux pendant ma première grossesse, il y a trois ans, j’étais celle qui allaiterait. Pas « peut-être » ni « je vais essayer » : j’allais allaiter, c’est tout. Ce serait facile, car c’est naturel. J’ai finalement eu un accouchement difficile et une période postnatale encore plus (ma sublime histoire est ici!) j’ai donc, malgré mes nombreux efforts et ma grande volonté, arrêté d’allaiter après deux semaines d’acharnement, de rencontres (pédiatre spécialisé en allaitement, conseillères en lactation, médecin, etc.) et de découragement. J’ai manqué de patience, j’ai eu plusieurs petits bobos et les traitements qu’on me suggérait n’agissaient pas assez rapidement (quand on donne huit à dix boires par jour, le vase se remplit vite!). Je n’avais malheureusement pas d’expérience en tant que maman et peu de ressources pour m’épauler (il en existe des tonnes, mais je ne savais pas à quelle porte frapper). Tout ça a été un deuil immense.
 
Puis, j’ai eu mon second bébé, il y a deux mois. Cela faisait deux ans et demi que je me préparais à allaiter de nouveau, et pour de bon. Cette fois-ci, j’étais vraiment mieux outillée. J’ai décidé d’opter pour un suivi de grossesse avec une sage-femme en Maison de naissance. J’ai eu du soutien tout au long de ma grossesse et un suivi beaucoup plus personnalisé. Je sentais que mes préoccupations étaient au cœur des priorités de ma sage-femme. J’ai lu et relu plusieurs livres et articles en ligne.

Le jour venu, j’étais confiante et, surtout, je me rappelais à quel point je tenais à allaiter et combien cela respectait mes valeurs. J’ai dû surmonter sensiblement les mêmes obstacles cette fois-ci, mais mon expérience de maman, mon lâcher-prise, le soutien inconditionnel de ma sage-femme, la présence et l’implication de mon mari ainsi que ma volonté de béton m’ont permis de les surmonter. La première fois, mon médecin pouvait difficilement répondre à mes questions et d’ailleurs, ce n’était pas son rôle principal. Cette fois, lorsque j’ai communiqué avec ma sage-femme avec une longue liste de questions, on m’a épaulée, conseillée et j’ai même été vue le jour même. On m’a même dit, lors d’un appel : « Si ça ne va pas mieux dans quelques jours, avant de tout abandonner, tu nous rappelles, jour ou nuit. » J’ai senti que mon mari et elles voulaient autant que moi que je réussisse et j’ai persévéré jusqu’à ce que tout fonctionne.

J’ai cru ceux qui disaient que l’allaitement est possible lorsque bien installé et j’avais raison. Je me sens maintenant accomplie, fière d’avoir surmonté les premières semaines qui ne sont pas toujours évidentes et chanceuse de pouvoir m’offrir ces beaux moments avec mon bébé.
 
Avez-vous nourri différemment vos enfants? 

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